D'à peine 44% à 17h, le taux de participation est passé au double une heure à peine après la visite des centres et des bureaux de vote effectuée par le wali. Pourtant, à de rares exceptions, comme Sidi Salem, où l'affluence était nombreuse, rien ne laissait présager que la wilaya de Annaba allait atteindre les 89,49%. Ce taux de participation sur les 365 373 électeurs inscrits est l'un des plus forts depuis l'indépendance. Il est difficilement admis par ceux qui, parmi les journalistes, avaient passé la journée à faire des tournées un peu partout sur le territoire des douze communes de la wilaya. Ils étaient certains qu'un taux légèrement au-dessus des 50% aurait été plus près de la vérité des urnes. Rien, ni la faiblesse criante de la fréquentation des bureaux de vote ni la tendance à la somnolence de la majorité des 4841 fonctionnaires chargés de l'encadrement des 603 bureaux de vote, ne laissait présager pareil score. Comme durant toute la matinée, les électeurs ne se sont pas bousculés pour s'exprimer l'après-midi. La décision prise par le wali de retarder d'une heure la fermeture officielle des bureaux de vote n'a rien changé à la physionomie de ce référendum. Au plan des suffrages exprimés, ce dernier est certainement l'un des plus faibles depuis l'indépendance. Les autorités locales ont voulu qu'il en soit autrement. Même si plusieurs heures après le dépouillement elles n'étaient pas en mesure de donner le résultat de ce référendum, car n'arrivant pas à se départager sur le plus grand pourcentage de bulletins favorables au oui à imposer.