Les Hauts-Plateaux sétifiens ont, à l'instar des autres régions, plébiscité le projet de la réconciliation nationale. Avec un contingent de 754 002 électeurs, dont 14 393 nouveaux inscrits, la deuxième wilaya du pays en habitants et votants vient, avec un taux de participation avoisinant les 90,27%, de donner le quitus au projet présidentiel ayant récolté 97,63% d'avis favorables contre uniquement 2,37% d'opposants. Si le corps électoral de Oued El Berd, une des localités ayant des années durant souffert des exactions des terroristes qui ont écumé cette région boisée et difficile d'accès, s'est exprimé dans sa totalité (100 %), celui de Beni Ouartilane, une localité située à l'extrême nord de la wilaya, à la limite de la frontière entre les wilayas de Sétif et Béjaïa, à la limite de la frontière entre les wilayas de Sétif et Béjaïa, a le moins qu'on puisse dire boudé les urnes. La participation n'a pas, en ces lieux, dépassé les 9,45 %. Le boycott préconisé par les archs a été apparemment suivi par les électeurs de ce chef-lieu de daïra, fief du FFS. Beni Mohli, l'autre commune faisant partie de la daïra précitée, n'a, avec 44,69%, pas fait mieux. Il convient de souligner que ce résultat peut être considéré comme un autre vote sanction car cette partie de la wilaya est dépourvue des commodités les plus rudimentaires. Le nouveau wali, Noureddine Bedoui, qui s'est rendu dimanche dernier en ces lieux abandonnés, rectifiera-t-il le tir ? Il a, dans le cadre de la campagne d'explication dudit projet, promis de prendre en charge les doléances d'une région qui a prôné la bouderie. Les citoyens de l'antique Sitifis, qui n'ont prêté aucune attention particulière à l'égard du tapage fait autour de la charte, se sont, selon les chiffres officiels, exprimés à hauteur de 89,23%. Ces derniers scrutent l'horizon en matière de développement. Une partie des électeurs d'Aïn El Fouara attend sur des charbons ardents l'affichage de la liste des bénéficiaires des 420 logements sociaux. Une autre braque son regard vers l'aéroport sous-exploité d'Aïn Arnat, désormais doté d'une piste de 2400 mètres pouvant accueillir des Boeing. Celle de Aïn Oulmène n'espère que la relance des travaux de dédoublement de la voie Sétif-Aïn Oulmène et dont le lancement a été donné le 9 mars 2004 par le président de la République. Dans le cas où les défenseurs de la charte ayant sillonné les quatre coins de cet eldorado en voix ne tiendraient pas les engagements pris, l'abstention de Beni Ouartilane fera tache d'huile...