A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'hépatite C, demain le 3 octobre, l'Association nationale SOS hépatites (ANHC) organise une journée de sensibilisation sur les hépatites virales B et C au Palais de la culture à Alger. Prendront part à cette rencontre des spécialistes qui interviendront sur plusieurs axes concernant cette maladie. L'épidémiologie et la prévention de l'infection à virus C est un des thèmes qui seront débattus lors de cette journée. Il sera également question du diagnostic, du traitement , de la vaccination contre l'hépatite B en Algérie, de la femme, du virus de l'hépatite C, etc. Dans un communiqué rendu public à cette occasion, l'ANHC lance un SOS aux autorités concernées afin qu'elles prennent au sérieux la menace des hépatites virales et lui donnent la priorité requise avant que ce fléau ne devienne une pandémie. « Malgré nos appels incessants pour prendre des mesures nationales de prévention et de prise en charge, les patients atteints de ces maladies en Algérie souffrent en silence, et dans l'absence totale de toute aide matérielle et psychologique », relève M. Bouallag, président de l'association. Et d'ajouter : « A l'heure où le monde célèbre cette journée mondiale, les personnes qui ont travaillé et souscrit à la CNAS se trouvent aujourd'hui dans l'impossibilité d'entamer un traitement ou même de poursuivre une thérapie déjà en cours. » Par ailleurs, l'association s'est fixé l'objectif de développer un plan d'action 2005/2006 qui consiste à trouver les moyens pour mettre en place plusieurs actions dont le lancement d'une campagne d'information et de prévention des hépatites, la mise en place d'une étude nationale pour mesurer l'étendue réelle des hépatites B et C et la facilitation de l'accès des patients au dépistage, aux examens biologiques et au traitement. Pour rappel, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a élaboré un plan d'intervention d'urgence contre l'hépatite C sur les trois wilayas de l'Est algérien, en l'occurrence Batna, Khenchela et Tébessa. Ces régions enregistrent, selon l'enquête réalisée par le ministère de la Santé, un nombre important de porteurs du virus par rapport aux autres régions du pays. Ces mesures viseront, entre autres, selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, à mettre à la disposition des services de santé des moyens d'investigation et de traitement de plus en plus lourds pour le budget de santé d'un pays qui doivent être dégagés dans le cadre d'une prise de responsabilité intersectorielle et avec le soutien de la solidarité nationale. Les données statistiques concernant cette maladie sont peu fiables et incomplètes, selon plusieurs spécialistes engagés dans la lutte contre cette maladie. De nombreuses sources d'information font état de statistiques, mais incomplètes.Il faut souligné que 3% de la population mondiale ont une infection chronique due au virus de l'hépatite C (VHC) qui est responsable d'environ 20% des cas d'hépatites aigues et de 70% des cas d'hépatites chroniques. Selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, cette affection touche moins de 1% des donneurs de sang, alors que l'hépatite B représente une prévalence de 2,15% de la population générale. Par ailleurs, les statistiques de l'INSP de l'année 2003-2004 font état d'une prévalence de 0,12% avec une prédominance à l'est du pays. En 2004, 361 cas d'hépatite virale C ont été déclarés et 177 cas au premier semestre 2005 avec un taux élevé dans l'est du pays. A noter que les hépatites virales sont des affections inflammatoires du foie causées par un virus qui s'attaquent particulièrement à cet organe. Le virus de l'hépatite C (VHC)est essentiellement transmis par le sang. L'hépatite post-transfusionnelle est la plus fréquente, et elle évolue dans 80% des cas vers la chronicité. L'hépatite B est une infection sexuellement transmissible. La prévention des infections virales transmises par le sang demandent l'application stricte des précautions générales d'hygiène par tous, les malades, le personnel soignant, les laboratoires qui sont au nombre de dix. Il est question, entre autres, du lavage permanent des mains avec un savon liquide puis séchage minutieux avec un essuie-mains à usage unique selon les protocoles validés, le port de gants, le port de lunettes et de masques, le port de surblouses et de coiffes, le traitement des déchets d'activité de soins à risque infectieux (DASRI)...