Dans cet entretien express, Massa Bouchafa fait un tour d'horizon sur sa carrière artistique. Une brève biographie pour nos lecteurs... Mariée à Bouchafa M'hand depuis 1988, j'ai deux enfants, Amazigh 14 ans et Thileli 16 ans. C'est mon époux qui m'a encouragée à l'aventure. Votre succès est-il dû à vos dons pour la danse et la chanson ? Et qui vous écrit les paroles et compose vos chansons ? Mon adorable M'hand, que j'ai connu en tant qu'animateur dans un lycée à Aïn El Hammam (ex-Michelet) en Kabylie. Il est aussi artiste en art dramatique. C'est mon parolier à 90%. Nous composons la musique ensemble. Mon succès est dû à mon style, le folklore moderne et à la danse également. Vous avez été absente de la scène nationale... Oui, je suis partie en France en 1994 après l'assassinat de Hasni. J'y suis encore. J'ai un calendrier plein toute l'année. J'ai chanté partout en France, dans les plus prestigieuses salles des grandes villes. J'anime aussi les mariages. J'ai participé cette année pour la première fois au Festival de Timgad. Avez-vous songé à un duo avec un chanteur chaoui au regard de la langue tamazigh, une langue commune ? Je n'ai pas eu de propositions. J'y pense pour le faire plus tard. Pour le moment, je me considère comme le porte-parole de la femme opprimée, algérienne surtout. Vous considérez-vous comme une chanteuse engagée ? Quelque part oui. J'ai chanté pour les victimes des événements de Kabylie avec le défunt Brahimi Ziri. Le titre littéralement traduit est Regardez l'avenir.