Interrogé sur la nature des projets prévus dans le secteur ferroviaire, le président-directeur général de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), Abdelhamid Lalaïmia, a indiqué en marge du Forum sur les systèmes de transport organisé par la société allemande Siemens, à l'hôtel Sofitel, que parmi ces projets figurent des lignes ferroviaires de grande vitesse reliant des grands centres urbains, à l'instar des wilayas de Bordj Bou Arréridj, Aïn Defla, Sétif, Alger et Ouargla. L'appel d'offres international lancé par la SNTF pour la réalisation de ce projet a permis, d'après M. Lalaïmia, de réceptionner jusqu'à présent 12 manifestations d'intérêt. Prévue initialement pour septembre 2008, la livraison du métro d'Alger pourrait fort bien intervenir deux mois plus tôt, soit en juillet 2008. C'est ce qu'a annoncé hier le ministre des Transports, Mohamed Meghlaoui, en marge de la rencontre. « Nous sommes en train de travailler pour réduire les délais de livraison pour juillet 2008 au lieu de septembre 2008 », a déclaré en substance le ministre qui impute cette réduction de délais au fait que les partenaires étrangers associés à la réalisation du métro sont actuellement connus. C'est le cas notamment du constructeur et fabricant allemand Siemens qui vient de décrocher le contrat d'équipement du métro d'Alger. Présent sur le marché national depuis 1962 à travers sa filiale Siemens Algérie, l'opérateur allemand affiche un intérêt particulier au développement et au renouvellement du réseau ferroviaire algérien pour lequel les pouvoirs publics consacrent d'importants moyens financiers. Ce ne sont pas moins « de 700 milliards de dinars qui s'ajoutent à 100 milliards du premier plan de soutien à la croissance économique qui sont mobilisés par l'Etat au titre du plan quinquennal destinés au secteur du transport », affirme M. Meghlaoui. Le secteur ferroviaire plus particulièrement, note-t-il, « doit retrouver ses lettres de noblesse en jouant son rôle dans le développement du pays après une décennie difficile. Réhabiliter le transport par rail est l'une des priorités du prochain quinquennat ». Les gros investissements prévus dans ce secteur visent, souligne le ministre, à baisser la tension sur le réseau routier, à répondre au problème complexe du réseau urbain et à améliorer le service public dans ce domaine. Pour cela, les pouvoirs publics, explique Mohamed Meghlaoui, « veulent développer les infrastructures en concurrence loyale ». De son côté, le vice-président de Siemens France, chargé des systèmes de transport, s'est dit très impressionné par l'envergure du programme quinquennal algérien pour lequel on a consacré la bagatelle de 55 milliards de dollars. « Je n'ai pas connaissance dans le monde de l'existence d'un aussi grand projet d'investissement réalisable sur une période aussi courte. C'est vraiment un véritable challenge. » Le groupe allemand est disposé, note son représentant, à investir davantage en Algérie à travers des projets de partenariat durable, créateur d'emploi et avec à terme un transfert du savoir-faire.