Faut-il attendre le 1er octobre de chaque année pour se rappeler de cette catégorie sociale en lui offrant l'occasion, l'espace des réjouissances organisées à leur intention, d'exprimer leurs angoisses ou d'avouer leur déchéance morale. Pour certains d'entre eux, ils y ont sombré irrémédiablement, à la limite du délire comme pour oublier qu'ils ont quelque part une famille qui les a abandonnés tel un fardeau trop lourd à porter. Transférés depuis mai 2004 de l'ex-foyer sis à la localité d'Ibn Badis, trop vétuste et complètement déshumanisé, vers l'actuel foyer situé à Hamma Bouziane, plus moderne et plus fonctionnel, leur effectif oscille aujourd'hui entre 100 et 110. Le taux d'occupation des pavillons varie de 4 à 7 pensionnaires, nous a-t-on précisé en soulignant que leur encadrement est assuré par 44 personnes, dont 12 éducateurs spécialisés et 32 affectées aux tâches administratives et de soutien. Nier que les festivités organisées en cette journée commémorative n'ont pas mis du baume au cœur des pensionnaires de ce foyer pour personnes âgées et handicapées serait contraire à la vérité. Ils ont été choyés et très entourés. Les petits plats ont été mis dans les grands, pourrait-on dire, afin d'offrir quelques moments de bonheur et de convivialité à ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un chez-soi. Un toit où ils seraient les pivots de l'édifice familial, conformément aux traditions ancestrales de notre pays qui exigent que les patriarches et les matriarches bénéficient du respect à tous les niveaux de la vie sociale.