Les 48 ha que l'APC avait consacrés en 1990 pour la création d'un lotissement à même de pallier à la forte demande en matière de logements, avant même la mise en place de l'agence foncière 1990, n'ont en définitive rien résolu par le fait que le dossier de ce lotissement n'en finit pas depuis des années de croupir dans les tiroirs de la Direction de la construction et de l'urbanisme (DUC). En suivant les péripéties de ce lotissement depuis sa création, il ressort que cet immense espace, devant servir de terrain d'assiettes à des centaines de logements, et à cause d'une cascade de défaillances, notamment de la DUC, est devenu le lieu de prédilection pour les constructions illicites. Constructions initiées par les bénéficiaires qui n'ont pas supporté l'inertie des services techniques de la wilaya. La nombre de bénéficiaires de lots à l'intérieur de ce lotissement, qui était de 800 personnes à sa création par l'APC, avait augmenté dès lors que l'agence foncières ait pris en charge le patrimoine foncier de la commune, octroyant des décisions d'attribution à tort et à travers, jusqu'à porter le nombre de bénéficiaires à 1200 personnes. La situation de ce lotissement est rendue plus complexe par le fait que d'une part, nous dira le responsable du BET El Athir, 14 ha de la superficie totale de lotissement qui était de 48 ha, appartenaient à un particulier, et d'autre part, il fallait implanter les 1200 bénéficiaires dans une superficie réduite de 14 ha. Avec cette nouvelle contrainte de la réduction de la superficie, on a été obligé, dira le responsable du BET El Athir, de réduire le nombre de lots à 1140 lots au lieu de 1200 initialement prévus, avec en plus le recensement de 60 situations de double, de triple et quadruple pour un même lot. Le plus grave dans tout cela, nous dira le responsable du BET El Athir, est que le dossier technique a été déposé au niveau de la DUC, accompagné de l'approbation des directions des travaux publics et de l'hydraulique depuis une année jour pour jour. Après cela, nous explique-t-on, la DUC transmet le dossier ainsi finalisé à l'APC qui aura la latitude d'établir une attestation de viabilisation qui, déposée à la conservation foncière, permettra au citoyen de récupérer son acte de propriété et d'entamer la procédure pour l'obtention du permis de construire. « De tout cela, rien n'a été entrepris et le blocage à la DUC pour les 1200 lots demeure énigmatique. Pour la DUC, sa structure attend, avant le déblocage, l'engagement ferme de l'agence foncière pour la réalisation de la viabilisation » s'agissant du retard qui accompagne le dossier des 1200 lots, M. le DUC, dira : « Ce qu'on appelle retard constitue en fait des réserves techniques qui ont mis du temps à être levées, notamment en matière de limites entre les lots et la propriété privée qui n'étaient pas conformes, également pour les voies ». En tout cas, c'est un véritable imbroglio qui semble entourer cette affaire des 1200 lots, plutôt les 1140. En attendant que la situation se débloque, les citoyens bénéficiaires de lots, confrontés au problème de logement, continueront à construire illicitement. Le nombre de constructions illicites dans ce lotissement tourne autour de 300 habitations. Et dans cette situation, ont expliqué des citoyens, nous serons exclus des avantages à l'aide pour la construction à travers les différents instruments mis en place récemment.