A commencer par un lycée de 1000 places, dont les travaux enregistrent un taux d'avancement appréciable et qui sera probablement fonctionnel à la rentrée scolaire 2007/2008. Construit à la sortie sud de la ville, sur la route menant à Rahmania, cette infrastructure scolaire mettra fin aux déplacements difficiles des lycéens de la commune, lesquels, pour le moment, sont obligés de poursuivre leur scolarité dans les établissements du secondaire à Staouéli et à Chéraga. Le secteur de l'éducation, prioritaire aux yeux des élus, s'enrichira également de deux collèges, l'un à Ballouta, une agglomération secondaire de plus de 4000 âmes, l'autre au chef-lieu de commune ; ces deux réalisations dont on prévoit le lancement dans les semaines à venir vont s'ajouter aux deux CEM existants. Mieux, la ville va enfin se doter d'une bibliothèque communale d'une grande capacité qui disposera même d'un amphithéâtre pour les conférences, représentations théâtrales et projections de films, outre les salles de lecture. En matière d'équipements sportifs, les élus de Souidania tentent d'arracher l'inscription d'une salle omnisports, d'un stade et d'une piscine semi-olympique. Rien n'est encore décidé, mais il est possible que ces équipements, fort utiles aux jeunes de cette commune quasi enclavée, aient des chances de voir le jour entre 2007 et 2008, et c'est ce qu'espèrent les autorités locales qui comptent doter chaque centre de vie ou agglomération secondaire d'infrastructures de sports et loisirs. Comme ce fut la cas pour la localité secondaire de Côte Blanche qui a été dotée d'une maison de jeunes et d'un terrain omnisports ou de Ballouta qui jouit depuis déjà plusieurs années d'un stade de proximité, réalisé grâce à une subvention de Sonatrach. Il faut préciser à ce sujet que Souidania a été retenue pour abriter un complexe sportif d'envergure destiné aux regroupements des équipes nationales. L'accroissement rapide de la population de Souidania, qui atteint aujourd'hui quelque 18 000 âmes, pose toutefois des problèmes difficiles aux autorités, lesquelles sont harcelées de demandes de logements sociaux. Le président de l'APC précise qu'il y a environ 1500 demandes de ce type qui attendent une réponse, de même qu'il y aurait près de 800 demandes de citoyens ayant émis le vœu de s'inscrire dans les programmes de logements sociaux participatifs. Selon un responsable technique de la commune, « le problème du logement aurait pu être résolu si les logements sociaux construits à Souidania depuis les années 1990 avaient bénéficié à la seule population de la ville. Par exemple, sur 146 logements réceptionnés dernièrement, la commune a eu un quota de 30 logements seulement ». Pour le moment, plusieurs chantiers de logements, tous types confondus, sont en cours de réalisation au niveau de la commune, dont 600 financés par le Fonds arabe de développement économique et social (Fades) et 500 autres par la direction du logement de la wilaya d'Alger. Les autorités comptent régler, cette année, le problème du lotissement Roukhi, au quartier de la Consulaire qui comprend près de 300 lots. Créé en 1995, ce lotissement est resté en l'état, car les bénéficiaires n'ont pas pu prendre possession de leurs lots respectifs. Le terrain, nous explique-t-on, n'est pas encore intégré au plan d'urbanisme (PDAU) de la ville, ce qui rend impossible toute construction. Les autorités veulent également relancer l'idée d'une zone d'activités agroalimentaires qui permettra, selon eux, d'atténuer le phénomène du chômage qui touche une grande partie de la population. Le dossier technique et administratif a été ficelé en 1998 et transmis au Calpi qui, à ce jour, n'a pas donné de suite à l'affaire. La zone s'étend sur 34 ha comprenant 90 lots. « Le démarrage de cette infrastructure et l'implantation d'entreprises nouvelles aura un impact positif sur la région : il y aura création de centaines de postes de travail et des rentrées fiscales conséquentes pour la commune », conclut le maire.