Ceux qui avaient tout fait pour évincer l'ancien président de l'USM Annaba, écarter Aïssa Menadi, candidat à la présidence, créer un directoire ou prétendu comme tel pour la gestion du club, ramener un illustre inconnu du monde sportif local et national pour le gérer, avaient apparemment bien calculé leur coup. Depuis des années, les détracteurs de Abdenour Meribout, le président démissionnaire, attendaient et espéraient en une relégation du club. Tout porte à croire que leurs espoirs vont se matérialiser. Si rien n'est fait pour mettre un terme à cette situation de pourrissement, l'USM Annaba pourrait jouer la prochaine saison contre l'Union sportive Mittal Dréan (USMD) que préside justement Aïssa Menadi. Nouveau promu dans le championnat interligues après juste une année en régionale, l'USMD caracole en tête du classement de sa division. Il devance de 5 points le deuxième. L'USM Annaba, qui a réussi à sauver sa précédente saison au tout dernier match, nage en eau trouble. Elle est au fond et ne risque pas d'en sortir. C'est donc une situation véritablement explosive au plan sportif que vit la capitale de l'Edough. On s'interroge et on cherche à disséquer les raisons de ce naufrage. On cherche à comprendre du côté de Djamel Ouinez, le président et Boualem Charef, l'entraîneur. Le premier fait dans l'attentisme et laisse circuler son intention de tout laisser tomber. Samedi, il s'est rendu en Tunisie, répondant à l'invitation de son homologue du Club africain de Tunis, pour assister à la rencontre Tunisie-Maroc, comptant pour la qualification jumelée de coupe d'Afrique et du Monde 2006. Ce petit intermède n'étant pas suffisant, Ouinez s'envolera à parti du 20 octobre pour le petit pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam. Entre temps, l'USM Annaba aura tout le temps de digérer ces mauvais résultats passés et à venir sous la férule de Boualem Charef, seul au gouvernail d'un club à la dérive. Dans l'incapacité technique de constituer une équipe performante, il ne peut pas aussi fournir une quelconque communication. Il s'interdit et interdit à ses joueurs tout contact avec les représentants de la presse. Tout autant que pour son employeur, ces derniers sont des empêcheurs de tourner en rond qu'il faut éviter par tous les moyens, y compris en fermant hermétiquement les postes téléphoniques fixe et mobile. L'opinion publique sportive local et surtout les supporters que comptent l'USM Annaba n'ont pas le droit de savoir ce qui se fait pour l'avenir du club. Quatre points en 6 rencontres, dont 3 à domicile et une place de potentiel reléguable, tel est le résultat enregistré à ce jour. Pour les techniciens, il s'agirait du mauvais choix des joueurs, du black-out imposé par l'entraîneur sur certains éléments de talent, à cette erreur monumentale d'aligner, lors des rencontres officielles, des athlètes inexpérimentés et techniquement faibles. Ils estiment aussi que Boualem Charef a commis trop de fautes tactiques et techniques. Des joueurs comme Makhoukh (malgré ses 2 buts), Khamkham, Slatni et encore moins Amior n'ont rien démontré tout au long des 6 dernières rencontres. Seul le Malien Fofana a su tirer son épingle du jeu dans une défense où les 2 gardiens Houamed et Benabdelkader arrivaient à limiter les dégâts mais sans éviter les mauvais résultats à leur équipe.