Entamant une nouvelle opération de charme auprès de trois pays européens (la France, l'Espagne et le Portugal), Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements (MPPI) a réaffirmé hier à Paris la volonté du gouvernement algérien de donner une nouvelle impulsion au processus de privatisation des entreprises nationales. Un processus qui, en dépit de quelques opérations de privatisation, continue de marquer le pas. Un nouvel argumentaire a été mis en avant, cette fois-ci, par le ministre pour mieux convaincre les chefs d'entreprise et les milieux d'affaires européens de la détermination des pouvoirs publics algériens à mener à terme le processus de privatisations. M. Temmar parle ainsi d'une « nouvelle dynamique » mise en place pour accélérer les privatisations en Algérie et d'une « maîtrise de l'économie nationale qui a suivi la stabilisation politique du pays ». Une stabilité politique « grandement renforcée par l'adoption, à une écrasante majorité, de la charte pour la paix et la réconciliation nationale », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs insisté sur la mise en place en Algérie d'un environnement d'affaires attractif, de la maîtrise de la masse monétaire et de l'inflation et d'un certain nombre de mesures à même de faciliter les opérations de privatisation de plusieurs entreprises du secteur public. Un processus qui devrait intéresser en premier lieu les partenaires français, la France étant le pays qui a le potentiel d'entreprises le plus important en Algérie, notamment dans les travaux publics, l'hôtellerie, les télécoms, les banques, l'électronique, l'agroalimentaire et le secteur pharmaceutique. Abdelhamid Temmar devra rencontrer aujourd'hui les représentants du MEDEF, au siège du patronat français où sera organisé un « Road Show » de présentation d'une cinquantaine d'entreprises algériennes éligibles à la privatisation et susceptibles d'intéresser les repreneurs français. Pour rappel, sur 1200 entreprises publiques proposées à la vente, à peine une centaine ont été cédées, d'après les statistiques apportées par le gouvernement sans toutefois qu'une liste exhaustive de ces entreprises et de leurs repreneurs soit rendue publique.