« Les grandes entreprises d'utilité publique ne seront pas privatisées » a affirmé, hier, le ministre de la participation, Adelhamid Temmar qui était en visite de travail dans la wilaya. Selon lui, « il s'agit de la Sonatrach, de la Sonelgaz, de la SNTF, des ports et des entreprises chargées de la gestion de l'eau. » Pour ce qui est des ports, le représentant du gouvernement a relevé que pour une meilleure gestion, ils seront concédés par des contrats. Par contre, en ce qui concerne la Sonatrach, le gouvernement a revu la loi sur les hydrocarbures en tenant compte des changements enregistrés sur le plan international, notamment en matière de prix et de la demande en gaz naturel. Celle-ci est en hausse pour certains pays européens qui consomment 60% des exportations, notamment l'Espagne, l'Italie et prochainement la France. Il a confirmé, par ailleurs, la position stratégique de cette entreprise sur le plan économique. N'empêche, a-t-il déclaré, que depuis le lancement, en 2000, du processus de privatisation, plus de 400 entreprises ont été touchées par cette mesure. Pour ce qui est des entreprises en voie d'être privatisées, notamment le CPA, la SNTA, la SNVI et la CNAN, leur capital a été ouvert à cette action. Le ministre a invité les gestionnaires des sociétés de gestion et de participation (SGP), pour éviter à l'avenir tout problème, à se doter de cabinets juridiques en rappelant que même le Conseil national de participation (CNP) en dispose. Au cours de cette visite, qui se voulait d'information et de sensibilisation, le ministre, lors d'une rencontre au niveau du guichet unique de l'ANDI, n'a pas manqué d'évoquer une batterie de nouvelles mesures, qui s'inscrivent dans le cadre de l'investissement et de la privatisation ainsi que leurs avantages. Dorénavant, le gouvernement souhaite se consacrer à la gestion des affaires et des grands dossiers de l'Etat pour le développement des grandes infrastructures de base ainsi qu'à la formation des ressources humaines. Opération prioritaire A ce titre, Abdelhamid Temmar a indiqué que « 90% du programme de la relance économique sont consacrés à ces dossiers. » Sur ce plan, il dira que « tout opérateurs ou autres désireux s'installer en Algérie, est un investisseur libre. L'Etat lui fournira toute l'assistance nécessaire pour mener à bien son opération. » A cet effet, il a déclaré que l'Agence Nationale de Développement de l'Investissement (ANDI), qui était auparavant une antenne s'occupant du volet administratif, a vu ses prérogatives changer. Elle veillera, à présent, à aider et à accompagner l'investisseur dans les délais prévus par la loi. L'ANDI est ainsi chargée de la promotion de l'investissement dans tous ses aspects réglementaires. Tous ces changements, déclare le ministre, s'inscrivent dans le cadre des reformes économiques entamées depuis 1999. « Par ces nouvelles données, le gouvernement vise à créer une véritable assise économique pour faire face aux entreprises étrangères qui opèrent en Algérie dans le cadre de l'ouverture du marché. », dira-t-il. Il s'agira surtout de créer des conditions pour assurer l'exportation des produits algériens, sachant que l'Algérie a intégré le marché Euro-méditérannen. Le consommateur, dit-il, a vu son pouvoir d'achat doubler en l'espace de ces quatre dernières années et affirme que le PIB est passé de 1 400 dollars en 2002 à 3 400 USD en 2006. Le programme de la visite de la délégation qui accompagne le ministre a donné lieu à une rencontre, au siége de SGP de l'ERCO, avec les cadres qui ont présenté un exposé sur la situation des cimenteries en production dans l'ouest du pays. Se rendant par la suite dans la commune de Boufatis, Temmar a présidé le lancement des travaux d'un centre de formation planifié, réalisé en 1976 par la société Allemande Knauf, en partenariat avec le complexe plâtrier de Fleurus. Dans l'après-midi, le ministre a visité la zone industrielle d'Es Sènia où un exposé détaillé lui a été présenté.