Une jeune femme, habitant la commune de Djemorah - une oasis de montagnes située à une quarantaine de kilomètres au nord de Biskra - est décédée hier à 11h45, suite à de multiples piqûres d'abeilles domestiques. Selon la brigade de gendarmerie de Djemorah, les abeilles auraient piqué la jeune femme alors qu'elle se trouvait dans la cour de son domicile, occupée à tremper de la « zlabia » dans du miel et d'y enrober d'autres pâtisseries orientales que son mari confectionnait pour les vendre. Transportée d'urgence vers le centre de soins de Djemorah pour y recevoir les premiers secours, la malheureuse victime ne sortira pas de l'état comateux dans lequel elle a été plongée par le venin des innombrables piqûres d'abeilles ; elle décédera quelques temps après son admission. Il faut rappeler que comme la piqûre d'une guêpe, celle de l'abeille peut être fatale chez un sujet allergique. En effet, le venin de ces insectes, en plus du choc histaminique qu'il provoque, contient un facteur qui dissout les globules rouges du sang, alors qu'à des doses infinitésimales, c'est, semble-t-il, une véritable panacée contre les douleurs articulaires, les lombalgies et autres rhumatismes. Quoi qu'il en soit, en ce mois de Ramadhan, on imagine difficilement que pareils insectes, qui pourtant pullulent pacifiquement au-dessus des étals des marchands des douceurs orientales de nos villes et villages, puissent se transformer, l'espace d'un instant, en abeilles tueuses comme leurs congénères d'Amérique de sinistre réputation.