La wilaya de Constantine aura désormais son observatoire de l'emploi. Ce dernier vient d'être mis en place par arrêté du wali signé en date du 9 octobre. Selon le communiqué du service d'information de la wilaya, cet organisme aura pour mission principale le suivi de la situation de l'emploi dans une wilaya qui connaît depuis le début des années 1990 un désinvestissement économique suivi d'une série de fermetures des entreprises privées et publiques. Selon les rapports de la direction de la planification et de l'aménagement du territoire, « les résultats du dernier recensement de la population en 1998 font ressortir un recul de l'emploi caractérisé par la non-création d'emplois nouveaux et la suppression de ceux déjà existants ». Il s'avère ainsi que le nombre d'emplois recensés en 1998 fait état d'une régression de 2,55% par rapport à 1987, ceci sans évoquer le nombre impressionnant de la population en âge de travailler qui arrive chaque année sur un marché de l'emploi de plus en plus défaillant. En conséquence, le taux de chômage a augmenté dans la wilaya de 168% en dix ans, soit une moyenne de 9,4% par an. Selon le communiqué des services de la wilaya de Constantine, le nouvel observatoire de l'emploi aura d'abord pour première tâche la création d'une banque de données de fichiers sur l'emploi et la formation professionnelle afin d'adapter cette dernière aux besoins du marché du travail. L'organisme établira également un recensement des postes de travail vacants dans toutes les entreprises et les institutions locales. Alors que les autorités semblent afficher une volonté pour la promotion des microentreprises, les handicapés qui souffrent d'un véritable mépris de la part des entreprises et des administrations devront avoir une priorité à l'insertion, notamment pour les détenteurs des diplômes même si cette possibilité a toujours fait l'objet de nombreuses promesses non tenues par le passé. On notera toutefois que parmi la composante de l'observatoire de l'emploi forte déjà par la présence des chefs de daïra, des P/APC, des directions de l'emploi, du logement, de la formation professionnelle, de l'action sociale, des mines et de l'industrie, des travaux publics ainsi que de l'ANSEJ, des banques et des associations, d'absence des représentants des secteurs de l'agriculture et de l'artisanat et des métiers se fait bien ressentir. Alors que le premier demeure le second secteur d'activité dans la wilaya, le second devra absorber une bonne partie des jeunes diplômés de la formation professionnelle.