Le regroupement régional centre des cadres de l'emploi, organisé par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale hier, concerne les onze wilayas suivantes : Chlef, Béjaïa, Blida, Djelfa, Tizi Ouzou, Alger, Médéa, Boumerdès, Tipaza et Ain Defla. Le regroupement a été élargi, à sept dont des wilayas du Sud, à savoir Ouargla, Ghardaïa, Tamanrasset, Laghouat, ainsi qu'aux grandes wilayas urbaines comme Oran, Constantine, et Annaba. Les participants à la rencontre sont les cadres de l'administration centrale du ministère, les directeurs de l'emploi de wilaya, les cadres des organismes sous tutelle chargés de l'emploi (agences de wilaya de L'Ansej, la Cnac et l'Anem) ainsi que les inspecteurs régionaux du travail (IRT) d'Alger, d'Oran, de Ouargla, de Tiaret et de Constantine. Le ministre de l'Emploi a déclaré que l'objectif de cette rencontre entre dans le cadre de l'évaluation périodique de la mise en œuvre du plan d'action de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage au niveau local ainsi que les aspects liés à la coordination entre les différents intervenants du service public à l'emploi. Il rappelle que ce regroupement intervient dans le cadre de la politique de développement de notre pays qui vient de se doter d'un important programme national de développement quinquennal 2010-2014, décidé par le président de la République. Le responsable du secteur estime que ce programme est ambitieux vu son montant colossal qui lui est alloué et qui est de l'ordre de 21,214 milliards de dinars algériens, d'autant qu'il se fixe comme objectifs dans le domaine de l'emploi, la création de 3 millions d'emplois dont 1,5 million dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi et 1,5 million d'emplois générés par la croissance économique. Dans cet esprit, le ministre annonce que les opérateurs économiques vont bénéficier d'avantages fiscaux et parafiscaux afin de les aider recruter encore plus d'employés. Pour autant, il est consacré de grands moyens financiers aux secteurs qui emploient un grand nombre d'employés tel que le BTPH et le transport. Dans ce contexte, il est prévu une contribution importante du secteur du travail, de l'emploi, et de la sécurité sociale à travers l'insertion de 300.000 jeunes par un dispositif d'aide à l'insertion professionnel le (DAIP), aussi une moyenne de 200 000 placements hors DAIP par les services de l'agence de l'emploi avec la poursuite de la modernisation de l'agence et un meilleur maillage sur le territoire national. Comme il est prévu la création de 100 000 emplois en moyenne par an dans le cadre des dispositifs de soutien à la création d'activités gérés par l'Ansej et le Cnac. Ces dispositifs de l'ordre de 600 000 emplois en moyenne par an, devant être générés par les trois dispositifs, sont confirmés par les indicateurs socio-économiques et par la mise en œuvre du plan d'action adopté en 2008. Toutefois, le ministre rappelle la rude mission des cadre responsables à l'emploi auxquels il exige une coordination accrue et des résultas concrets à chaque trimestre. Il se veut plus pragmatique en appelant tous ces cadres à travailler davantage sur le terrain qu'au bureau. Pour cela, il leur demande de trouver des solutions rapides et concrètes aux problèmes liés à l'emploi. Ce même responsable estime que le taux de croissance du PIB, hors hydrocarbures, a été de 5,6 % en 2006, 6,3 en 2007 et 6,8 en 2008 soit une moyenne annuelle supérieure à 6 %, niveau qui sera maintenu durant la période 2010-2014. Le taux de chômage a connu une baise régulière passant de 17,7 % en 2004 à 12, 3 % en 2006, à 11,3 % en 2008 et à 10,2 % en 2009. Il devrait encore baisser à l'avenir. Il a déclaré que cette tendance envers l'amélioration de l'économie nationale pour obtenir un équilibre dans le monde du travail sera suivie de l'application des programmes d'équipements pour aboutir à l'équilibre structurel régional. Ce qui permettra l'amélioration de l'environnement de l'entreprise notamment dans les Hauts-Plateaux et au Sud. Cette promotion à l'emploi des jeunes, à travers l'insertion professionnelle et le soutien à l'entrepreneuriat va s'avérer un bon outil de lutte contre le chômage.