L'Algérie participera à la conférence de Montréal qui aura lieu entre le 28 novembre et le 9 décembre prochains. «Nous comptons sur une importante délégation algérienne», c'est ce que vient de déclarer à cet effet Son Excellence M.Jaques Bilodeau, ambassadeur canadien chargé des changements climatiques, au département de M.Chérif Rahmani, ministre de l'Amé-nagement du territoire et de l'Environnement, en présence de Son Excellence Monsieur Robert W. Peck ambassadeur du Canada dans notre pays. La conférence de Montréal qui portera sur les changements climatiques, qui en est à sa onzième édition, constitue un prélude important au protocole de Kyoto dont l'Algérie est signataire. Une importante occasion, juge la partie canadienne, où il s'agira de discuter des grands problèmes environnementaux auxquels fait face la planète, à l'instar de la désertification ou des manifestations extrêmes de la température. L'escale de la délégation canadienne à Alger, intervient après un périple qui l'a vu contacter près d'une trentaine de pays afin de les convier à la future conférence qui compte plus de 189 pays membres. Une tournée internationale où l'Algérie figure en bonne place d'abord en sa qualité de pays producteur de pétrole mais surtout pour être un ami de choix du pays de l'érable. «Une amitié et alliance de coopération dont l'on s'apprête justement à fêter le quarantième anniversaire», a tenu à préciser l'ambassadeur M.Robert W.Peck, dont le rôle actif et déterminant du redéploiement économique canadien en Algérie n'est plus à démontrer. Ce dernier rappelant une volonté partagée d'échanger notamment l'expertise dans le domaine de l'eau, un domaine où, au même titre que celui de l'expertise environnementale, les sociétés canadiennes comptent s'impliquer davantage à la faveur de ce passage en revue du sensible dossier de l'environnement et des changements climatiques qui n'épargnent pas l'Algérie, en vue de la conférence de Montréal au même titre que celle imminente de Nairobi, les Canadiens témoignent, en venant consulter les autorités algériennes, tout l'égard qu'ils accordent à notre pays. Un pays dont ils escomptent une importante délégation à la future rencontre. Rappelons que les Etats-Unis, admis pour être «le plus gros pollueur de la planète», ne sont pas encore complètement signataires du protocole de Kyoto, ces derniers se contentant juste d'en signer la convention. Néanmoins, les experts espèrent voir s'agrandir la «clientèle» de ce protocole aux contours très spécialisés. Bien que ce dernier soit appelé à entrer en vigueur en 2008, l'on envisage, au-delà de Kyoto, d'aller jusqu'à l'horizon 2012. Lorsque plus de pays prendront enfin conscience de leurs responsabilités vis-à-vis de l'avenir de la planète.