Jeudi dernier, la radio Saoura a organisé une émission au niveau des services psychiatriques de Debdaba pour marquer sa solidarité à l'égard de la frange de la société qui, incontestablement, souffre le plus et en silence : les handicapés mentaux. L'émission a convié autour de la même table, le directeur de la santé et de la population, le directeur du secteur sanitaire, le médecin chef des services psychiatriques, le responsable de la direction de l'action sociale, le représentant du Croissant Rouge Algérien et un imam. Avant la distribution des dons, la compassion devant les drames des déficients mentaux gagnait déjà les invités et l'émotion très forte a étreint tout le monde dans une ambiance de méditation sur la vulnérabilité de l'existence humaine. L'aide et l'assistance aux gens qui souffrent ont été le thème central des intervenants, en particulier envers les couches sociales traversant de pénibles épreuves dans la vie. Sur les ondes de la radio locale, les recommandations des orateurs se succèdent pour mettre en exergue les vertus de la générosité et de la solidarité. La campagne de sensibilisation des citoyens sur ces qualités humaines, insistent les intervenants, doit être soutenue, poursuivie et encouragée. Dans cet esprit, le médecin chef des services en question a, saisissant l'opportunité, lancé un pressant appel à tous les artisans coiffeurs, tailleurs, jardiniers, peintres etc., désirant entreprendre au sein de l'institution psychiatrique une action charitable au profit des malades internés. En cette période de jeûne, ils ne sont que 17 internés dont 2 femmes. Le reste des malades a été récupéré par ses proches parents à la veille du Ramadhan et retournera aux services psychiatriques à la fin de ce mois, nous a-t-on indiqué. 5 bienfaiteurs, nous dit-on, qui ont voulu garder l'anonymat, appliquant ainsi le précepte religieux en la matière, ont fait don au profit des handicapés mentaux d'un lot de vêtements, serviettes, henné, divers articles de toilettes et 200 litres de lait. La Direction de l'action sociale (DAS) a contribué par la livraison de 19 couvertures et une association, dite de 300 logements LSP, a fait don d'un lot de vêtements. Enfin, il est à noter que les services psychiatriques dont la capacité d'accueil ne dépassent pas les 50 lits, reçoivent les malades mentaux des régions limitrophes, dépourvues de structures adaptées : El-Bayadh, Naâma, Adrar et Tindouf.