La ville de Aïn Bessem a vécu, dans la nuit de dimanche à lundi, un carnage qui n'est pas sans rappeler ces épisodes sanglants de la noire décennie. Il est 21h. Le calme est profond. Sur le trottoir, devant l'une des deux mosquées, les fidèles forment plusieurs rangées. Les trois policiers en faction, non loin de là, n'ont aucune raison particulière d'être sur leur garde. Soudain, un des fidèles quitte sa place. Sous ses vêtements amples, il dissimule un klach. Il arrive près des 3 policiers et ouvre le feu, provoquant un bain de sang. Deux policiers sont morts sur le coup. Le troisième est blessé. C'est alors que les trois complices de l'assassin entrent en action. Pour ajouter à la scène de panique provoquée par les coups de feu, ils se mettent à jeter des pétards en l'air. Le désordre est à son comble. Les cris, les bousculades s'amplifient. C'est le moment que choisissent les 4 terroristes pour prendre le large en se glissant dans la foule. L'intervention des éléments de la BMP est immédiate, mais le mouvement de panique qui s'est généralisé la rend inefficace. En raison de la gravité de son état, le policier blessé a été dirigé vers l'hôpital Mustapha à Alger. L'un des policiers assassinés, habitant la cité Sedan à Bouira, laisse 3 enfants.