- Boudjemaâ El Ankis (maître du chaâbi) « C'est un artiste phénoménal. C'est un géant. Un grand artiste comme l'Algérie n'en a jamais connu. Mustapha Skandrani a beaucoup donné pour l'Algérie en œuvrant dans le registre chaâbi, andalou, kabyle, wahrani... Si en son temps existait le raï, il aurait travaillé avec les chanteurs de ce genre. Mustapha Skandrani était une personne aimable, humaine et modeste... C'est une perte cruelle... » - Nadia Benyoucef (chanteuse de la musique andalouse « Je suis très affectée par cette triste nouvelle. On vient de perdre une grande figure de la musique chaâbi et de la culture algérienne en la personne de Mustapha Skandrani. J'ai enregistré plusieurs disques avec Mustapha Skandrani dans les années 1970. J'ai commencé ma carrière avec lui. Il nous encourageait, conseillait et guidait. C'était un père pour nous, Allah yarahmou... » - Chaou Abdelkader (chanteur de chaâbi) « La disparition du maître Mustapha Skandrani est une grande perte. J'ai travaillé avec lui et on a joué ensemble en Algérie et en France. C'est un ami, j'allais souvent lui rendre visite chez lui. Pour moi, Mustapha Skandrani est un musicien virtuose et un monument de la musique algérienne. El la relève est là pour perpétuer son précieux legs... » - El Hadi El Anka (fils de Hadj M'hamed El Anka) « Je suis tellement ému que je ne trouve pas mes mots quant à cette triste nouvelle. C'est une grande perte. C'est mon maître, mon cheikh spirituel. C'est un pan entier et un monument de la culture algérienne qui disparaît... » - Abderrahmane El Kobi (chanteur de chaâbi « C'est une grande perte pour l'Algérie. On a collaboré ensemble, ces quatre dernières années. Mustapha Skandrani est ‘'nass m'lah'', (chic type), joyeux et généreux... » - Ahmed Ouyahia (chef du gouvernement) « J'ai appris avec une grande affliction le décès de Si Mustapha, qui était l'un des artistes ayant contribué à la renaissance culturelle algérienne. En cette douloureuse circonstance, je présente à la famille du défunt ainsi qu'à l'ensemble de la famille de la culture toute ma sympathie et toute ma compassion, priant Dieu Tout-Puissant de l'accueillir en Son vaste paradis et de lui accorder Sa sainte miséricorde, et d'assister les siens en cette pénible épreuve. » - Nasreddine Baghdadi (musicologue) « C'est un des plus grands musiciens du monde arabe. Il fut l'élève d'Ahmed Sebti. Il s'est essayé dès 17 ans à la musique moderne, chaâbi, kabyle et andalouse. Il a même créé un orchestre Radia Bell de musique brésilienne. A partir de 1962, il dirigera l'orchestre de la radio nationale. Il est l'auteur de 170 mélodies, 29 opérettes, 4 bandes originales de films (3 français et 1 anglais). Mustapha Skandrani entretnait une amitié épistolaire avec Farid El Attrache sur les modes algérien et oriental à travers une étude comparée. Il travaillait avec El Anka, Blaoui, Khlifi Ahmed, Lili Abassi, El Djamoussi, El Hadi Djouini, Reinette l'Oranaise, Ali Maâchi...” - Khalida Toumi (ministre de la Culture) C'est un pan tout entier de notre mémoire artistique qui s'éteint avec lui, aujourd'hui. Mustapha Skandrani a dirigé le premier orchestre moderne de la Radio en 1946 ainsi que le grand ensemble classique chaâbi de la RTA de 1964 à 1986. Professeur au Conservatoire municipal d'Alger, auteur de plusieurs centaines de mélodies, chef d'orchestre, musicien émérite, Mustapha Skandrani, homme à l'amabilité légendaire, a marqué d'un sceau indélébile la production de la musique algérienne. L'ensemble du personnel du ministère de la Culture, la corporation artistique et culturelle présentent à sa famille et à ses proches leurs condoléances les plus attristées.