Ahmed Abou Adass, l'homme qui a revendiqué l'attentat ayant coûté la vie le 14 février à l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, a disparu en Syrie avant ce crime, selon le rapport de la commission d'enquête de l'ONU. « Il n'y a aucune preuve que M. Abou Adass appartenait au groupe An Nosra wal Jihad fi Bilad El Cham, comme cela a été revendiqué sur la vidéo diffusée par Al Jazira (quelques heures après l'attentat, ndlr), ni que ce groupe ait existé ou existe à l'heure actuelle », peut-on lire dans ce rapport disponible vendredi sur le site Internet de l'ONU. « En dehors de cette cassette vidéo, rien n'indique qu'il conduisait une voiture piégée qui aurait tué Hariri. Ce que montrent en revanche les preuves, c'est qu'il est probable que M. Abou Adass ait quitté son domicile le 16 janvier dernier et ait été emmené, volontairement ou non, en Syrie, où il a disparu depuis lors », ajoute ce rapport de la commission. La commission ajoute que jusqu'à présent, aucune trace de son ADN n'a été retrouvée sur les lieux de l'explosion. Quelques heures après cet attentat, la chaîne qatariote Al Jazira avait diffusé une vidéo revendiquant cet acte au nom d'un groupe inconnu jusque-là, An Nosra wal Jihad fi Bilad El Cham (La victoire et le jihad en Grande Syrie). La commission est arrivée à la conclusion que l'homme apparaissant dans la vidéo diffusée par Al Jazira était Ahmed Abou Adass, et ajoute qu'une enquête approfondie est nécessaire pour déterminer le rôle de la Syrie sur ce point particulier soulevé par l'enquête. La commission cite un témoin selon lequel Abou Adass aurait été contraint sous la menace d'une arme à enregistrer cette cassette « à peu près 45 jours avant l'attentat ».