Suite de la page 1 Selon l'orateur, l'objectif de cette opération est de faciliter la tâche aux citoyens d'acquérir des PC et de se connecter à Internet à partir de chez soi. Est-ce là la démocratisation de l'accès à Internet ? En tout cas, cette opération vise à équiper 5 millions de foyers, à l'horizon 2010, d'un micro-ordinateur de bureau ou d'un micro portable. Toutes les parties prenantes, a-t-il indiqué, sont prêtes à relever le défi et assumer pleinement l'engagement pris. Au moins 5 millions de PC devront être écoulés d'ici à 2010. « Nous allons commencer dès demain (aujourd'hui, ndlr). Nous voulons vendre d'ici à la fin de l'année en cours 100 000 ordinateurs pour faire un bon début et ensuite nous tâcherons de vendre 1 million de PC chaque année », a attesté Mahieddine Ouhadj. Le citoyen voulant acquérir son propre micro-ordinateur aura la tâche aisée. Un prêt bancaire de 40 000 à 80 000 DA lui sera accordé, dans 8 jours, après le dépôt de son formulaire de demande de crédit. « Le citoyen pourra acquérir son micro sans l'apport initial. Le taux d'intérêt du crédit bancaire est de 9%. Il sera réduit à 8% et connaîtra plus tard une autre réduction », a affirmé le conférencier. Ce taux, a-t-il estimé, est destiné à couvrir les risques d'insolvabilité et les risques d'essoufflement avant le remboursement par le concerné de la totalité de son crédit. « Nous avons invité les banques et les assurances à appliquer les prix les plus préférentiels », a-t-il souligné. Le remboursement du crédit bancaire s'étalera sur une période de 12, 24 ou 36 mois. Même ceux qui touchent un salaire équivalent au SNMG pourront bénéficier de cette opération. Cette formule, ajoute M. Ouhadj, comporte également d'autres avantages. En plus du paiement du crédit, le fonctionnement du micro sera suivi est pris en charge par le fournisseur pendant trois ans. « Le fonctionnement du micro sera couvert pendant trois ans. On peut même aller au changement du PC en cas de problème », a confirmé l'interlocuteur. Quant au coût des PC, il varie entre 37 000 DA et 47 000 DA pour le micro de bureau et entre 73 000 DA et 98 000 DA pour le portable. L'opération OusraTIC représente, a déclaré M. Ouhadj, un marché important de 400 milliards de dinars, soit 5 milliards de dollars. Dans le cadre de cette opération, le citoyen pourra bénéficier d'autres services tels que le logiciel et la connexion ADSL haut débit. Afin d'avoir accès à cette dernière, le citoyen devra payer un abonnement de 12 mois et il aura une connexion de 15 mois, soit un bonus de 3 mois. Mais afin d'assurer cette forme de connexion, le représentant du ministère parle d'une nécessité d'augmenter le nombre de lignes téléphoniques. « On aura besoin de 5 millions de lignes téléphoniques supplémentaires », a-t-il précisé. Par ailleurs, les représentants des banques BDL, BEA, BNA, CPA et Société Générale, qui faisaient partie de l'opération, ont brillé par leur absence à la conférence d'hier. Un fait a déploré par les fournisseurs des PC qui ont déjà posé certaines doléances au représentant du ministère. Ils veulent que les banques ne tardent pas dans le traitement des dossiers concernant les crédits.