La dégradation de l'environnement se poursuit dans l'indifférence totale, au vu et au su de tout le monde. Le premier responsable de cet état de fait est le citoyen. Ce dernier ne se soucie plus du milieu dans lequel il évolue. Que ce soit dans les petites agglomérations ou les grandes cités, à l'instar de Aïn M'lila, Aïn Beïda, Meskiana et même Oum El Bouaghi, siège du chef-lieu de wilaya, la situation est identique. Partout des détritus jonchent les rues et ruelles. Les citoyens, encouragés par un laisser-aller se débarrassent des ordures ménagères à n'importe quelle heure. On ne respecte plus les horaires. Pis, on crée au besoin des lieux de dépôts d'immondices, alors qu'il y a des bennes ou des places aménagées pour cet usage. « Tant pis ! Pourvu que ce soit ailleurs et non devant chez moi », semble penser chaque citoyen. Or, la dégradation du cadre de vie, qui prend par ici des proportions alarmantes, devrait, au contraire, être prise très au sérieux. Au cours de ces dernières années, il y a comme qui dirait un manque flagrant en matière d'hygiène et de propreté des quartiers, des villes et même des petites agglomérations. Un manque de culture environnementale, ajouté à l'absence de civisme et d'associations écologiques, compléte le sombre tableau. Qui et quoi faut-il mettre en cause ? Le citoyen ? Les autorités publiques et à leur tête l'APC ? Le manque de moyens ou la précipitations dans la construction des infrastructures de base ? Chaque chose et chacun a une part de responsabilité dans la déliquescence du cadre de vie de nos cités. Dans les grandes cités populeuses, depuis Aïn M'lila jusqu'à Dhalaâ, en passant par Aïn Fakroun, Aïn Beïda et Meskiana, les vides sanitaires des logements sociaux manquent affreusement d'entretien, et l'OPGI seule ne peut y remédier. Il faut des camions hydrocureurs pour assainir tous les vides sanitaires. D'ailleurs, les créances détenues sur les locataires se chiffrent à plusieurs milliards de centimes. En somme, le non-recouvrement des loyers dépasse les 360 millions de dinars, une somme qui, tombée dans l'escarcelle de l'OPGI, pourrait entretenir de fond en comble les blocs d'habitation, surtout l'étanchéité et les vides sanitaires. L'autre problème auquel font face les APC est celui des eaux pluviales. En effet, quand il pleut, les rues se transforment en véritables bourbiers, rendant l'accès difficile. Le phénomène se remarque surtout au niveau des nouvelles cités, situées aux périphéries des villes, comme à Aïn Beïda, Meskiana, Aïn Fakroun et ailleurs où les lotissements sont attribués sans connaître les travaux d'aménagement. Le cadre de vie est chamboulé au grand dam des citoyens. Les autorités de wilaya entendent y remédier en planifiant plusieurs programmes qui comportent notamment des projets concernant la réfection et l'entretien des rues, l'aménagement de décharges publiques et des centres d'enfouissement des ordures. Mais, sans l'éducation et la sensibilisation des citoyens, tout peut être voué à l'échec. Justement, dans cet ordre d'idées, l'association écologique dénommée Protection de l'environnement a proposé un projet ayant pour objet « la cité modèle ». Le projet est ambitieux et exige, outre un budget conséquent, l'implication de tous les citoyens. Selon ladite association, la réalisation de ce projet requiert environ 600 millions de dinars et la participation des citoyens. Pourquoi avoir jeté son dévolu sur la cité des 60 Logements, se demande-t-on ? Tout simplement, parce que ledit quartier est situé près d'une école primaire, d'un CEM et du futur centre culturel et aux environs de 3 cités nouvellement érigées. Par ailleurs, ledit quartier présente un visage plus ou moins attrayant, avec plusieurs aires de jeu et des espaces pouvant accueillir plants d'arbres et végétations.