A Annaba, l'alerte à la grippe aviaire est très sérieusement prise en considération par les vétérinaires. Celle récente mais fausse enregistrée dans la wilaya de Tarf a accentué les inquiétudes des éleveurs de poulets de chair. Des inquiétudes matérialisées par la liquidation à un prix bas de cette viande blanche sur le marché et la baisse des commandes des poussins au niveau des unités spécialisées. Dans le milieu des vétérinaires comme dans celui des éleveurs, la vigilance est de tout instant. La moindre anomalie dans le comportement des élevages est aussitôt prise en charge avec des analyses effectuées en laboratoire. Il en est ainsi dans les 31 bâtiments en charge des 216 000 poulets. La même situation d'alerte est vécue au niveau des 40 bâtiments spécialisés dans la production de poulets de chair d'une capacité globale de plus de 122 300 poulets soumis à un sévère contrôle avant leur mise sur le marché. Plus sévère encore est le contrôle des 20 000 poulets destinés à la reproduction chair issus des 5 bâtiments ainsi que des 4000 dindes élevées dans 4 unités spécialisées en la matière. Rigueur aussi dans le suivi des oiseaux migrateurs en nombre dans la wilaya de Annaba leur site privilégié. Avec la grippe aviaire, ces oiseaux représentent le plus grand risque de contamination par le virus à l'origine de cette maladie. L'alerte a été particulièrement chaude ces derniers jours avec la découverte de 17 cadavres de canards sauvages émigrants habitués à hiberner sur le lac Tonga à El Kala (Tarf) à 90 km de Annaba. Là également, il s'agissait d'une fausse alerte. Selon Hacène Houneur, inspecteur vétérinaire dans la wilaya Annaba, ces canards étaient certes porteurs du virus, mais n'en étaient pas atteints. « La vigilance est de mise et de tout instant comme le prouve la découverte de ces cadavres de canards sauvages migrateurs. Le risque qu'ils soient atteints par la grippe aviaire est catégoriquement écarté. Les analyses de l'institut Pasteur où ils ont été transférés démontreront les raisons exactes de la mort », confie ce responsable du ministère de l'Agriculture.