Les violences sexuelles connaissent une hausse inquiétante et les victimes se comptent parmi toutes les catégories d'âge et sans distinction de sexe. Ainsi, durant les mois de juillet, août et septembre, la Gendarmerie nationale a enregistré 292 victimes de ces actes. Les mineurs semblent la cible la plus privilégiée des agresseurs puisqu'ils étaient 184 à avoir subi des violences sexuelles. Selon les statistiques des mêmes services, les violences les plus répandues, avec 73 cas, sont les attentats à la pudeur consommés ou tentés avec violence sur des mineurs. Les garçons viennent en première place des victimes, avec 67 cas, alors que 12 cas des petites filles agressées ont été enregistrés. D'autre part, 39 mineurs ont fait l'objet d'attentat à la pudeur sans violence, parmi lesquels 30 sont des garçons et 12 des filles. 24 mineurs, dont 26 petites filles, ont été victimes de viol ou tentatives de viol, sur un total de 29 cas enregistrés. Les services de la gendarmerie ont également recensé 24 affaires d'incitation de mineurs à la débauche. Durant les neuf premiers mois de l'année en cours, les mêmes services ont pris en charge 1099 cas de violences sexuelles, dont 244 concernant les attentats à la pudeur consommée ou tentés avec violence sur des mineurs. Ces affaires ont abouti à l'arrestation de 1651 personnes, dont 238 mineurs. Dans le chapitre des attentats à la pudeur sans violence sur mineurs, les gendarmes ont recensé 130 plaintes pour lesquelles 164 personnes ont été arrêtées, dont 67 mineurs. Selon les mêmes statistiques, 145 personnes ont été arrêtés pour viol consommé ou tenté, dont 2 mineurs. D'autre part, 27 mineurs ont été arrêtés pour acte contraire à la décence dans 127 affaires traitées qui ont abouti à l'arrestation de 179 personnes. Les violences ont tendance à connaître une hausse assez importante Ce constat, faut-il le rappeler, ne prend pas en compte les statistiques de la sûreté nationale, dont les agents agissent en milieu urbain. Dans ces lieux, la violence a atteint des seuils intolérables qui font craindre le pire. Une telle situation était prévisible du fait de la décennie de sang et de violence que l'Algérie a vécue.