Depuis ce jeudi - seizième jour du mois sacré de Ramadhan -, l'espace «Lotus-Oran», une galerie spécialisée dans l'art située à haï El Emir (l'ex-Miramar), ouvre ses portes pour le grand public à l'occasion des veillées ramadhanesques. Pour cette première soirée, ils étaient nombreux, des amoureux de la toile picturale, à venir visiter l'exposition de tableaux d'une trentaine d'artistes -hommes et femmes- des peintres et des sculpteurs de différents horizons. Par cette manifestation culturelle, le gérant de cette galerie d'art, Médine Moussa, vient de lancer un défi pour une multiplication de ce type d'initiatives à travers les régions de l'ouest du pays ainsi qu'à Oran. Le gérant de Lotus garde espoir de voir les manifestations culturelles proliférer et se dit malgré tout confiant en l'avenir pour la relance de l'art pictural en Algérie, en s'appuyant notamment sur la dizaine de vernissages et autres expositions qu'a abrités son espace depuis le mois d'octobre 2009. Parmi les artistes qui ont participé au vernissage - dont certains de renom - et qui continuent de faire confiance au savoir-faire artistique du personnel de la galerie, on peut citer Benbella, Hioun, Chender, Djouder, Benachour, Kebbati, Lebza, Bahloul, Belmekki, Deblaji, Mersali, Cherif, Lamari, Arabia et Boukhlfa, sans oublier ceux venus de l'Ecole de peinture de Maghnia, Hamidi, Arzazi, Souadji et Mahboub. Ils présentent à cette occasion au profit du public oranais leurs dernières œuvres. Il est à signaler que cette manifestation accorde une place importante aux expositions d'une dizaine de femmes, des artistes peintres qui présentent leur sensibilité de femmes créations esthétiques, comme par exemple mesdames Remmas, Doballah, Brahimi, Ferhat, Zid et Toualbia. La démarche de Médiene Moussa se veut être aussi un appel à l'aide destiné aux autorités en charge du secteur de la culture, un appel à soutien effectif afin d'alléger les contraintes financières de ces antres de l'art et la beauté qui arrivent difficilement à maintenir leurs activités à cause d'un environnement toujours dédaigneux à l'endroit de la chose culturelle et pas toujours disposé à assurer sa continuité. Sur ce plan, le ministère de la culture peut être d'un secours inestimable à l'épanouissement de l'art pictural. A ce propos, on apprend que celui-ci dispose d'une commission chargée d'évaluer les œuvres afin de permettre aux musés nationaux ou locaux, aux galeries d'art, aux institutions ou aux personnes d'en faire l'acquisition. L'on saura également que la Banque de Développement local (BDL), par le biais de son service de prêts à gages est en train d'étudier la mise en place pour une opération de prêts sur les objets de valeur en plus des produits aurifères.