La marque de boisson gazeuse connue et courue ne s'est pas contentée d'accueillir les personnes nécessiteuses dans son restaurant, mais va aussi à leur rencontre. Contrairement aux appréhensions de départ, le resto errahma de Hamoud Boualem, installé sous un chapiteau au parc zoologique de Ben Aknoun, «connaît un succès» qui ne se dément pas. La marque de boisson gazeuse connue et courue ne s'est pas contentée d'accueillir les personnes nécessiteuses dans son restaurant mais va aussi à leur rencontre : des familles venues de Constantine, regroupées depuis plusieurs semaines à l'entrée de la gare du Caroubier, après la démolition de leurs habitations, sont acheminées, quelques heures avant la rupture du jeûne, par bus. Des personnes arrivées par groupes, d'autres, venues seules, se faufilent dans cette rue des Deux Bassins. «C'est bien que Hamoud pense à tous ces gens-là. Des jeunes sans le sou, des femmes et même des cadres sans toit en font un point de chute à l'heure du f'tour. Qui d'autre pourrait les prendre en charge ? Personne», relève Saïd M., septuagénaire, habitant du «Village kabyle» de Ben Aknoun rencontré plus bas que la station de bus des Deux Bassins. L'endroit a des avantages : le chapiteau est situé en retrait de la ville de Ben Aknoun, loin de toute habitation, donc les jeunes y vont sans sentir une quelconque gêne. L'atmosphère est joviale sous ce chapiteau qui ne manque pas de commodités : des sanitaires clean et un «moussala» (lieu de prière), des écrans installés le longs des murs, permettant aux jeûneurs de suivre les programmes ramadhanesques. «Nous recevons jusqu'à 750 personnes par jour. Tout le monde repart satisfait. Le menu change chaque jour, en plus de la chorba habituelle préparée chaque jour différemment, on sert aux jeûneurs à la sortie du kelbelouz et un thé fait maison», assure Amirouche, responsable des événements à HB qui confirme tout «l'intérêt suscité» par l'action de la société. Le doute du début est vite dissipé, des affiches furent placardées aux premiers jours du Ramadhan dans les artères fréquentées de plusieurs communes de la périphérie de la capitale et des imams furent même sollicités pour informer de cette action les fidèles. «Des ouvriers des quartiers environnants, de Douéra surtout, viennent souper ici, on les remarque à leur tenue. On y trouve aussi des familles qui viennent au grand complet», assure Khaled, étudiant qui affirme préférer venir au chapiteau, au lieu d'aller dans un restaurant et être «déplumé par des privés qui n'assurent même pas un bon service». Des opérations de circoncision sont menées aussi par HB. «37 enfants ont été pris en charge dont 10 sont des enfants d'ouvriers de l'entreprise, on a préféré les circoncire quelques jours avant Leïlat el Kadr (nuit du 27e jour du mois de Ramadhan), le 5 septembre prochain. Un gala sera animé à l'occasion par le chanteur hawzi Nacereddine Chaouli. Les familles peuvent en profiter mais aussi les enfants cironcis», relève Amirouche. Hamoud Boualem compte rééditer la même action l'année prochaine. «L'année prochaine, HB compte ouvrir des restaurants dans certains quartiers populaires de la capitale. Reste que les habitués du resto de Ben Aknoun relèvent qu'ils trouvent leur compte.» «Personne ne nous bouscule. Ici, les gens ne rasent pas les murs. Avec un restaurant ouvert dans un quartier populaire, c'est autre chose», relève-t-on.