Réalisé pour un montant de plus de 156 milliards de dinars, le port de pêche et de plaisance de Cap Djinet, situé à 25 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Boumerdès, est actuellement hors service. En effet, quelques mois seulement après l'achèvement des travaux en décembre 2007, cette infrastructure a fait face à un sérieux problème d'ensablement. Pis, des unités de pêche amarrées au quai se sont retrouvées coincées à l'intérieur du port et leurs propriétaires ont dû recourir à leur évacuation à l'aide d'une grue, plusieurs semaines, voire des mois plus tard. Devant accueillir 115 unités de pêche, ce port s'apparente aujourd'hui à une plage d'échouage et n'accueille, comme nous l'avons constaté, que quelques petits-métiers. Toutefois, selon des sources concordantes (DTP et APC de Cap Djinet), «des travaux de protection contre l'ensablement et des jetées y sont en cours de réalisation». Dans le cadre du Programme complémentaire de soutien à la relance économique, le port a bénéficié d'un budget s'élevant à plus 1,6 milliard de dinars, dont près de 1,3 milliard de dinars pour les travaux et 30 millions de dinars pour l'étude, selon la fiche technique du projet, dont nous détenons une copie. L'entreprise réalisatrice du projet est le groupement Meditram et Arab Contractors, retenu à l'issue d'un avis d'appel d'offres national restreint. Le marché a été visé par la Commission nationale des marchés (CNM) en date du 24 avril 2006, tandis que le cahier des charges avait été visé par la même commission le 29 août 2005. Le marché a été approuvé le 6 mai 2006 pour le montant cité plus haut. L'ordre de service (ODS) du commencement des travaux a été émis le 17 mai 2006 par la direction des travaux publics (DTP) de Boumerdès. Le chantier a été réceptionné au mois de décembre de l'année suivante, dans les délais initialement prévus (19 mois). Le suivi des travaux a été assuré par le bureau d'étude LEM, basé à Hydra (Alger), et le laboratoire LCTP d'Hussein Dey (Alger) s'est chargé du contrôle. Soulignons enfin, que suite au séisme du 21 mai 2003, l'étude initiale élaborée en 1990 par le LEM a dû être actualisée en 2005 par ce même bureau d'étude.