Le tribunal pénal d'Arzew a décidé, lundi dernier, du report de l'affaire de transactions suspectes de la société de transport des hydrocarbures, STH, pour le 20 septembre 2010. Pour rappel, les services de sécurité ont mis au jour une affaire de surfacturation de matériel commandé auprès d'un certain nombre de fournisseurs. Selon les premiers éléments de l'enquête, la facture du marché aurait été sciemment «gonflée», soit près de 2 millions d'euros, alors que le prix réel du matériel livré n'en représente qu'un dixième. Le dossier a éclaté au cœur d'une grande filiale de Sonatrach, la Société de transport d'hydrocarbures (STH), en l'occurrence. Le magistrat instructeur en charge de cette affaire avait ordonné cinq mandats de dépôt et trois remises en liberté provisoire. Les cinq cadres en détention sont le directeur général de la STH, le directeur régional de la filiale, le directeur général adjoint, le directeur technique et le responsable juridique de la STH. Les trois autres cadres mis en cause sont le directeur des finances, le directeur des ressources humaines et le responsable de la sécurité interne. Ces personnes sont inculpées pour «passation de marché de non-conforme au code des marchés publics» et de «dilapidation de deniers publics». Deux experts ont été désignés dans cette affaire, l'un en comptabilité et finances et l'autre en matière de sécurité et sécurité industrielle avec, comme mission principale, la mise en lumière des irrégularités éventuelles dans une transaction pour évaluer avec exactitude le montant du préjudice. Un audit approfondi devait être diligenté par l'expert en finances.