Des familles, voire des milliers de citoyens ayant contracté des crédits à la consommation sont dans l'incapacité d'honorer leurs engagements. Le surendettement des ménages ayant contracté des crédits à la consommation ont atteint des pics. Des centaines de familles à faible revenu, de Sétif et sans nul doute des autres régions du pays, sont «étranglées» par un tel goulet. Saisie du dossier, l'Association pour la promotion de la qualité et de la protection du consommateur de Sétif (APQPCS), ne pouvant rester indifférente et insensible face à la détresse d'innombrables familles, a dernièrement sollicité une banque privée étrangère pour non seulement atténuer un tant soit peu les effets pervers d'un tel problème, mais sauvegarder les intérêts des uns et autres. Un père d'une famille de six personnes n'en peut plus : «Les remboursements des crédits de la voiture et du logement social participatif que nous venons d'acquérir grèvent le budget de ma famille, ne pouvant en outre plus faire face à la multitude de dépenses avec uniquement 18000 DA», précise Slimane, un enseignant du moyen, n'étant pas un cas isolé. Pour Azzedine Chenafa, le président de l'Apqpcs, le rééchelonnement de la dette relative au crédit à la consommation est inéluctable : «La crise économique est fortement ressentie par la classe moyenne qui s'est beaucoup endettée ces dernières années. Des centaines de familles, voire des milliers de citoyens ayant contracté des crédits à la consommation sont dans l'incapacité d'honorer leurs engagements. Pour permettre aux banques de recouvrer leurs créances, les crédits détenus par les clients en difficulté doivent faire l'objet d'un rééchelonnement, comme c'est l'usage en France et ailleurs», dira en préambule notre interlocuteur, qui enchaîne : «Pour de nombreux ménages, la situation est intenable. En ces temps de vaches maigres, ce n'est plus possible de rembourser mensuellement 10 000 DA. Il serait préférable pour les deux parties de diviser le montant précité en deux, et étaler la période de remboursement», précise le numéro un de l'Apqpcs, dans l'attente d'une réponse…