Le crédit à la consommation permet à des milliers de citoyens de se procurer des biens sans grever d'un coup leur budget. Mais certaines personnes ont quelquefois du mal à honorer leurs créances. Le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, avance un taux de 3% à 4% de crédits impayés. «Le surendettement existe en Algérie, mais il n'est pas important. Il concerne 3 à 4% des ménages ayant contracté des crédits», nous a déclaré hier le délégué général de l'ABEF, Abderrahmane Benkhalfa, joint à ce sujet. Selon les affirmations de ce dernier, «les banques ne signalent pas de grands incidents, car elles prêtent d'une manière rationnelle». Pour notre interlocuteur, «le phénomène des défauts de payement n'est pas encore généralisé, puisque les banques de anticipent en calculant régulièrement le taux des surendettements et des crédits impayés». Il a confié que «les entités bancaires sensibilisent à cet effet les ménages sur les risques du surendettement avant d'octroyer un crédit», tout en précisant que «de 40% à 45% des contrats sont dans ce sillage revus afin d'éviter des situations de non-paiement». Sur ce point, notre interlocuteur a reconnu que «les banques ne peuvent accorder des crédits qu'aux seuls signataires pouvant et ayant les capacités de rembourser, car elles utilisent les ressources de leurs clients pour financer et se refinancer». Par ailleurs, le délégué général de l'ABEF a révélé que «les crédits accordés aux particuliers ont augmenté de 8% en l'espace d'une année (2008-2009)». Parmi les 2500 milliards de dinars octroyés au titre de soutien à la croissance de l'économie nationale, environ 10%, soit 230 milliards de dinars, sont destinés uniquement aux crédits ménagers. Ces financements se répartissent en deux catégories : 80% de crédits octroyés aux entreprises et les 20% restants aux particuliers. «La nouvelle tendance veut que ce soit le crédit à l'immobilier qui soit le plus sollicité», a-t-il soulevé, tout en soulignant que «ce produit bancaire n'est pas considéré comme un crédit à la consommation». M. Benkhalfa a ajouté que «le secteur du logement, répondant à des raisons sociales, est en pleine expansion (…) boostant ainsi les entreprise de travaux publics». Quant à l'évolution de la demande des crédits par les citoyens, Abderrahmane Benkhalfa a estimé que «ceci témoigne de la mutation, du progrès et de la stabilité de la société». Selon lui, «la dynamique du marché est le premier facteur explicatif du recours au crédit par les ménages. Le volume diffère néanmoins d'un pays à un autre. Toutefois, il faut savoir que les crédits financent plus les entreprises que les particuliers». Les crédits bancaires, un soutien à la croissance Les crédits contractés par les ménages sont loin d'être une charge sans conséquence. «97% des crédits sont d'essence économique «, a tenu à souligner M. Benkhalfa. Autrement dit, les personnes ayant sollicité les banques pour le financement de leurs achats tirent en réalité leur épingle du jeu. C'est ce qui est valable pour le monde des affaires. «Le taux d'évolution de crédits accordés aux entreprises se situe de 15 à 18% et il se développera certainement en 2009 et en 2010, conduisant par conséquent aux efforts de la relance économique», a-t-il argumenté. Et d'ajouter : «La majorité des entreprises bénéficiant de crédits sont à caractère commercial et d'autres sont productives de biens et de services».