Les habitants du vieux quartier de Ras-Bouira, situé à quelques encablures à l'est du chef-lieu de la wilaya, n'ont pas encore reçu les actes de propriété relatifs à leurs habitations, construites il y a près d'une décennie. Pourtant, ces derniers avaient bénéficié alors, faut-il le rappeler, du fameux programme de résorption de l'habitat précaire (RHP). Ayant d'abord versé les sommes exigées, l'AADL procéda ensuite à la reconstruction de plus de la moitié de leur bidonville qui compte environ 250 familles. Les autres familles quant à elles ont acquis des terrains dans ce même programme. Il demeure cependant que le nœud du problème qui se présente dans toute cette affaire est que l'AADL ne pourra jamais délivrer des actes de propriété aux bénéficiaires tant que les services de la direction de l'urbanisme et de construction (DUC) de Bouira n'auront pas délivré à leur tour le permis de lotir. Et cela dure depuis une décennie mais sans que les autorités locales n'eurent à bouger le petit doigt. Dans une requête adressée au premier responsable de la wilaya, les bénéficiaires réclament qu'on leur établisse des actes de propriété. «Ce n'est que par ce fameux sésame que nous pourrions de reconstruire nos maisons et éradiquer ce bidonville dit du Vieux quartier de Ras-Bouira», ont-ils souligné dans leur requête. De surcroît, le cadre de vie dans ce quartier ne cesse de se dégrader progressivement. «Combien de temps devrions-nous attendre encore pour construire nos propres maisons (…) ?», s'interrogent-ils dans leur document en se demandant encore «à quand nos enfants qui n'ont connu que mal-vie et souffrance, auront-ils une vie descente ?». Ils signalent par ailleurs que les autorités locales, à savoir l'APC et la daïra de Bouira, ainsi que la direction de l'urbanisme et de construction (DUC), n'ont rien fait pour apporter une solution à cette situation, répètent les signataires de la requête. «Les responsables de l'APC refusent d'entendre nos réclamations et les services de la daïra rejettent catégoriquement nos doléances concernant nos dossiers, pendant que la DUC refuse, elle, d'approuver le permis de lotir déposé par l'AADL depuis mars 2010», soulignent-ils.