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Proscrit, poursuivi jusque dans sa tombe !
Benyoucef Benkhedda.1920-2003. Ancien président du gpra
Publié dans El Watan le 10 - 09 - 2010

«Tout ce qui s'est fait de grand dans le monde s'est fait au cri du devoir ; tout ce qui s'y est fait de misérable s'est fait au nom de l'intérêt».
H. Lacordaire
La rumeur qui bruissait de longues semaines durant a fini par se confirmer, le Journal Officiel l'a entériné. Le nom de Benyoucef Benkhedda a été enlevé du fronton de la faculté d'Alger et remplacé par un numéro. Incrédules, ses proches et amis sont restés perplexes. Lorsque le Dr Salim Benkhedda, fils du défunt, est allé s'enquérir de la situation, on lui a rétorqué que la plaque a été enlevée provisoirement pour les besoins d'un film ! Curieuse dérobade ! Quand l'histoire se charge de faire du théâtre, elle en fait du bon ! Comment peut-on si bassement bafouer la mémoire d'un authentique moudjahid dont le parcours militant est digne d'éloges ? Pourtant, rappelle-t-on ici et là, la baptisation s'est faite de la manière la plus officielle, il y a quelques années sous la direction du président de la République en personne ! Pourquoi donc ce revirement et qu'est-ce qui l'a motivé ? Bien que le temps n'efface pas la trace des grands hommes et que les personnages illustres ont pour tombeau la terre entière, cette forfaiture a suscité émoi et incompréhension. Mme Benkhedda a préféré avec philosophie tourner en dérision cette décision inique. «Si c'est pour rehausser le niveau des étudiants, je suis d'accord !» Cri de désespoir ou douleur contenue ?
Qui est Benkhedda ? Salim dresse avec beaucoup de tendresse le portrait de son père «qui est la résultante d'un parcours atypique qui sans attendre la vieillesse lui avait offert l'expérience et imposée la souffrance».
Benyoucef est né le 23 février 1920 à Berrouaghia, petite ville assise au milieu des vergers à 30 km au sud de Médéa. Son père Si Abdelaziz était un cadi respecté à Berrouaghia qui était lui-même fils d'un cadi célèbre de Médéa, Si Mahiedine Benkhedda. Troisième enfant d'une fratrie de 6, son père lui avait choisi le nom du saint homme de Miliana, Sidi Benyoucef.
Orphelin à 11 ans
Orphelin de père à l'âge de 11 ans, Benyoucef était très attaché à ses frères, surtout à Abdelhalim, l'aîné. «Il avait sacrifié sa jeunesse pour notre éducation», aimait-il à rappeler. Comme la plupart des indigènes de l'époque, il fit ses premiers pas à l'école de la mosquée où il apprit le Coran et les rudiments de la langue arabe et fréquenta par la suite l'école primaire de Berrouaghia. La famille s'installa ensuite à Blida où le jeune Benyoucef s'inscrit au collège colonial (actuellement Ibnou Rochd). Il fit ses premières armes dans les Scouts musulmans puis une brève carrière sportive boxe et football. «J'ai disputé mon premier et dernier match de boxe, au premier coup de poing, je me suis cassé le doigt. J'ai tout de suite abandonné.» Dans le monde de la violence, il n'était pas dans son jardin. Il adhère au parti à 22 ans.
Son ardeur et sa pugnacité l'avaient fait remarquer par ses amis qui lui confièrent des postes importants. Il devra faire face à plusieurs crises : l'os, la crise berbériste, le conflit avec Messali... «Dans le parti, on a affronté une crise tous les ans, mais la plus dure était celle de Messali dont je me rends compte de son principal défaut : le refus d'admettre toute critique ou d'en tenir compte. Le parti, c'était sa propriété privée.» Au fln, il est conseiller de Abane. Le congrès de la Soummam le désigne membre du Cce, instance dirigeante du fln. Responsable politico-militaire de la Zone autonome d'Alger qu'il quitte en 1957 lorsque le cCe décide de se replier. Il gagne Tunis par le maquis en compagnie de Krim. Membre du cnra, Benkhedda est ministre des Affaires sociales dans le premier gpra et président de cet organe en août 1961. Il est au cours de l'été 1960 au centre de la crise qui oppose Benbella et l'état- major du gpra.
Benkhedda se retire de la scène politique au lendemain de l'indépendance, ne s'occupant que de sa pharmacie à Alger. Il est signataire d'un appel contre le régime de Boumediène. Il est assigné à résidence en 1976 et libéré. Benkhedda en politicien courageux avait fait son mea culpa en se confessant en direct à la tv dans les années 1980, regrettant le choix malheureux du parti unique et le faux départ en 1962. «La Charte de Tripoli a été votée à l'unanimité. Personne ne s'y est opposé. Cela a été une faute monumentale. Je demande à Dieu et au peuple algérien de nous pardonner.»
L'Algérie au cœur
Benkhedda a été choqué par les propos calomnieux et mensongers de Benbella rappportés par El Djazira. Cet épisode l'affecta profondément au cours des dernières semaines de sa vie. Sur le lit de la mort il ne cessa de le maudire. «C'est un menteur et un démagogue», disait-il. Pourtant Benkhedda avait bien accueilli à son domicile Benbella avant le départ de ce dernier en pèlerinage à la Mecque. Benkhedda lui avait suggéré de ne pas faire de déclaration. «Il faut sillonner l'Algérie et écouter les critiques des gens après 15 ans de prison, il faut savoir se taire et bien écouter les autres.» 3 jours après, Benkhedda découvrit avec stupéfaction l'attaque en règle contre les centralistes dans une interview que Benbella avait accordée au journal Le Monde. A l'aube de l'indépendance, taxé de tiède et de frileux, Benkhedda y voit plutôt un scrupule et un sens des responsabilités devant la menace de guerre civile.
«L'indépendance était entre nos mains. Pour rien au monde je n'aurais accepté de cautionner des tueries d'Algériens par d'autres Algériens quelle que soit la ''légitimité'' de l'acte. Mon attitude est à mettre au compte d'une certaine conception de la morale qui en Islam rend chacun coupable de chaque goutte de sang versé. J'accepte d'être traité de pusillanime, ce dont on m'a d'ailleurs si outrancement gratifié plutôt que de vouloir se maintenir au «koursi», fut-ce au prix de la vie d'un seul Algérien. Autant je fais preuve de détermination face à l'ennemi, autant je suis plein de scrupules vis-à-vis de mes frères.» Tahar Gaïd, ex-ambassadeur, ancien moudjahid et ami du défunt témoigne : «J'ai connu Benkhedda bien avant 1954 lorsque j'étais étudiant. On se rencontrait à la place de Chartres, siège officiel du parti. Je me souviens, il me chargeait de m'occuper de la rubrique consacrée à la répression dans Algérie libre organe officiel du mtld. C'était un homme très discret. Il ne parlait que lorsqu'il avait quelque chose à dire, pas de choses superflues. La sagesse transpirait dans son comportement. On sentait chez lui le nationaliste et le patriote qui n'admettait pas le compromis. Lorsque les centralistes s'étaient opposés à Messali Hadj, ce n'était pas le parti qui l'intéressait mais l'avenir de l'Algérien. Dès sa sortie de prison, il n'a pas tardé à rallier le fln. Il a participé à l'élaboration de la plateforme de la Soummam avec Abane et Ouzegane. Il s'occupait des affaires sociales et en tant que syndicalistes, nous avions toujours affaire à lui. C'est pourquoi je n'étais pas étonné de le voir ministre des Affaires sociales dans le gouvernement de Ferhat Abbas. Aujourd'hui, je reste bouche bée devant la mascarade de débaptisation. J'ai l'impression qu'on est toujours en train de copier la France avec ce soudain changement d'appellation. La déclaration de Kouchner disant que la France pourra s'entendre avec les Algériens après la disparition de la génération du 1er Novembre prend tout son sens. Ne fait-il pas allusion à cette frange qui a débaptisé l'université d'Alger ? Si Benkhedda était encore vivant, il se poserait la question : ''Est-ce qu'on s'est sacrifiés et formé des étudiants pour qu'ils aillent monnayer leur savoir à l'étranger'' ? Pour moi, c'est un encouragement à la fuite des cerveaux. Avec cet acte de débaptisation, c'est comme si on avait ouvert sa tombe et jeté ses restes au gré des vents. On est en train de le tuer une seconde fois. Et là, je me demande si ce n'est pas un désaveu, une réaction contre le président de la République lui-même, qui avait inauguré la cérémonie il y a quelques années.
Président du GPRA
Sid Ali Abdelhamid, ancien cadre du ppa/mtld : «Benkhedda s'est engagé très jeune. Il a marqué sa présence dès 1943 lorsque le parti a décidé une campagne d'insoumission pour que les jeunes Algériens ne rejoignent pas l'armée française. Il a été arrêté en avril 1943 avec Djemaâ Rezki, Mezghena, Bencherchalli et Debaghine. Torturés et déférés devant le tribunal militaire d'Alger et condamnés aux travaux forcés. Il a été le premier étudiant à abandonner ses études pour se mettre à la disposition du parti. Plus tard, il a été désigné à la commission presse et information du ppa avec Hadj Cherchalli.» En 1947, lors du congrès du parti et conjointement avec Abdelmalek Temam, il avait proposé l'envoi des étudiants à l'étranger. A l'époque cela paraissait utopique. Avec timidité et pudeur, Benkhedda nous avait demandé un délai de un mois pour terminer son diplôme, alors qu'il venait d'être désigné au secrétariat général. Benbellla l'avait interdit d'exercer en 1962.
D'un autre côté, Benkhedda était acharné pour défendre ses convictions. A ce titre, il était intraitable.En 1976, il a eu le courage d'affronter le pouvoir ici en Algérie, ce qu lui a valu la mise sous séquestre de la pharmacie et assigné à résidence avec Lahouel, Ferhat Abbas et Cheikh Kheiredine. Me Bentoumi, ancien bâtonnier, garde des souvenirs vivaces : «J'étais son avocat lorsqu'il a été arrêté en novembre 1954 en sa qualité de sg du ppa/mtld. Dans mes contacts, il m'a toujours encouragé à m'occuper de tous les militants quelque soit leur obédience. Il n'avait pas de parti pris. Lors de son audition devant le juge il a revendiqué le programme du mtld et il a affirmé que le 1er novembre n'était que la conséquence négative de la France qui refusait de reconnaître le droit des Algériens. Je voudrais rappeler deux choses, les caractères pieux et pudique de Benkhedda. Lors d'un contact avec lui ,alors qu'il était hébergé au Champ de Manœuvres chez un professeur catholique, j'ai ouvert la porte, je l'ai trouvé en train de prier. Il ne m'a pas vu.
Lorsqu'il a terminé, il a réagi avec une certaine pudeur ! Il ne voulait pas être vu. pour lui, sa prière ne concernait pas les autres. Un jour, il m'a envoyé un chef scout Drareni qui lui servait de liaison pour me demander d'aller au camp de Bossuet pour faire évader Aïssat Idir qui devait assister au congrès des syndicats libres afin d'y représenter l'ugta et défendre la cause du fln. Je lui ai fait dire que c'était impossible vu le dispositif sécuritaire entourant le camp. Le lendemain, je rencontrais M. Jean (Benkhedda avec lunettes et chapeau). il m'a pris dans sa voiture et en dépit de tous les risques m'a fait passer à plusieurs reprises devant le commissariat central. C'était sa façon à lui de me convaincre. Finalement, je suis parti à Bossuet. Benkhedda est un homme ouvert aux autres et qui écoute. Il y avait chez lui une propension à ne pas aggraver les incidents et une volonté ferme dans ses convictions. En tant que chef du gpra, il a été sollicité pour l'affrontement avec Benbella, il a refusé parce qu'il a tenu compte des troupes françaises encore sur le terrain. Face à l'ambition effrénée de Benbella pour le pouvoir, Benkhedda a fait prévaloir l'intérêt suprême du pays. Lors de la crise entre l'Algérie et le Maroc en 1976, il a pris position avec fermeté à la fois pour éviter un affrontement fratricide entre les deux peuples frères et en faveur de tout ce qui a toujours été le mot d'ordre du ppa et du fln. Par le peuple et pour le peuple, c'est-à-dire un régime démocratique...»
La débaptisation, un scandale
Quant à la débaptisation, Me Bentoumi se dit scandalisé et ne trouve pas les mots assez forts pour dénoncer cette dérive. Un de ses partisans raconte :«Savez-vous que Benyoucef Benkhedda n'a jamais pris un centime de la pension due à sa qualité de moudjahid ? Durant le mandat de Zeroual, Mr Hafnaoui Ahmed, alors secrétaire général du ministère des Anciens Moudjahidine, reçoit l'ancien président du gpra en son bureau. Ce dernier est venu demander une autorisation d'importation de véhicule pour ses besoins propres. Quel fût l'étonnement de Mr Hafnaoui après vérification, de constater que Mr Benkhedda n'était pas inscrit au fichier des pensionnés. L'autorisation était tributaire d'une fiche de pension, Mr Hafnaoui s'est empressé de lui demander de faire la demande de pension séance tenante Un rapide calcul du rappel lui a évalué celle-ci à quelques millions de dinars.
Homme de principe, Mr Benkhedda lui a rétorqué que la morale ne l'autorise pas de puiser des fonds du contribuable et que de ce fait sa qualité de moujahid en serait altérée par ce qu'il considère comme de la cupidité. D'autant que sa retraite et les revenus de son officine lui permettaient une vie décente. Le secrétaire général rapporte qu'il lui suggéra d'accepter cette pension quitte à la distribuer à des œuvres caritatives. en vain. Mr Benkhedda ne voulait rien entendre, arguant que la religion considère comme nulle une œuvre de bienfaisance si elle n'émane pas de fonds propres ! Telle était une facette du personnage. Alerté, le président Zeroual intervint personnellement pour qu'une autorisation exceptionnelle lui soit accordée. Chergui Brahim, vieux militant de la cause nationale, a connu Benkhedda.
«Il a été un militant exemplaire tout au long de la guerre. A Alger, il a été une fourmi auprès de la bourgeoisie pour l'amener à épouser la cause de la Révolution. Le Bachaga Boutaleb, Bengana, Benchicou, Tamzali et les imams Chanderli, Baba Amar, Tchikou... Il a été la cheville ouvrière de la commission financière qui alimentait la Révolution. Je l'ai connu en 1950 lorsque j'ai été nommé chef de daïra à Blida. Il venait chez moi pour réviser ses études de pharmacie. Il a été élu par le congrès de la Soummam comme membre du cce et a fini président du gpra qui a amené à l'indépendance de l'Algérie avec son unité territoriale. A l'indépendance, il a évité par sa sagesse une congolisation de l'Algérie. Comment un homme de cette envergure peut-il être poursuivi jusqu'à sa tombe pour l'humilier encore davantage par l'effacement de son nom de l'université d'Alger, dont la baptisation a été pourtant faite par le président Bouteflika ? Devant cette situation je m'élève avec véhémence contre cette décision qui touche un symbole de la Révolution.»

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