La coalition des organisations de la société civile de la Convention des Nations unies de lutte contre la corruption (Uncac) s'inquiète du sort de Djilali Hadjadj et demande aux autorités algériennes sa libération et son traitement, conformément à ses obligations légales internationales concernant le procès équitable et le traitement digne des détenus. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, la coalition de l'Uncac (Unucc en français), fondée en 2006 et composée de plus de 200 organisations de la société civile de plus de 60 pays, se dit «très inquiète de l'arrestation et de la détention continue par les autorités algériennes de la figure de proue de l'action anti-corruption en Algérie, Djilali Hadjadj, et exige sa libération». Le communiqué rappelle que l'association présidée par Hadjadj (l'Aalcc) est membre de l'Uncac et souligne que celui-ci, «un défenseur hors-pair de la lutte contre la corruption a récemment publié plusieurs articles attaquant à la fois le Président algérien et la nouvelle officine anti-corruption créée le mois dernier», sans toutefois faire un lien direct entre l'arrestation et les positions exprimées par Hadjadj. Le texte de l'Uncac n'omet pas de préciser qu'en novembre 2009, le gouvernement algérien avait empêché l'Aalcc d'être représentée à la 3e Conférence des Etats-parties de la Convention des Nations unies contre la corruption (Cnucc) qui se tenait à Doha, alors qu'elle avait pris part à la 2e Conférence tenue en Indonésie au début de 2008. La Convention des Nations unies contre la corruption (Cnucc) est un accord qui lie les 146 Etats qui l'ont ratifié, dont l'Algérie. Cet accord contient des standards pour prévenir, détecter, enquêter sur et sanctionner la corruption.