Les représentants du mouvement associatif de Sougueur ont été reçus, cette semaine, par le wali qui aurait promis à la population de cette localité une meilleure prise en charge de ses préoccupations. Ils avaient auparavant, dans un long document remis aux autorités locales et à la presse, stigmatisé « la situation de blocage qui prévaut à l'APC » la deuxième de la wilaya par son importance, située à 26 km au sud du chef-lieu. Près de trois heures de discussion pour passer en revue certains problèmes d'une ville, de près de 100 000 âmes, qui ploie sous l'effet conjugué de problèmes liés à la « gestion décriée de son staff communal » et ceux accumulés tout au long de ces dernières années. L'actuelle équipe, à sa tête M. Lakhdar Toumi, un élu indépendant porté au fauteuil grâce à son âge, n'arrive pas à transcender les clivages. Des problèmes trop souvent objectifs, quelquefois intéressés, liés à l'expansion anarchique d'une ville qui, en matière urbanistique, croît démesurément à la faveur d'un bond démographique important, fruit d'un exode mais aussi à la faveur d'un laxisme. Autrefois important carrefour, qualifié de porte du Sud, Sougueur, du moins son APC, tirait ses ressources d'un marché hebdomadaire à bestiaux (que les protestataires disent avoir été « bradé ») et des activités liées à l'artisanat traditionnel. Sougueur est redevenu une banale ville d'Algérie avec ses contradictions, sa rurbanisation, ses maux sociaux, sa jeunesse en quête de perspectives et ses anciens sans vrais repères, malgré le poids du conservatisme qui continue de régenter les mœurs. Les protestataires évoquent comme grief à l'endroit de l'APC, « des rivalités entre élus, des affaires pendantes au niveau de la justice dont celle dite du comité des fêtes de la ville, des problèmes liés à la non distribution de logements sociaux, et, enfin, la marginalisation du mouvement associatif local ».