Y a-t-il quelqu'un qui puisse contrôler les multiples tarifs des chauffeurs de taxi, desservant la ville d'El Khroub ? Franchement, il est pénible de se retrouver aujourd'hui dans la jungle des prix imposés par une bonne partie de ces conducteurs, qui enfreignent, tout simplement, la réglementation en vigueur. Le prix de 30 DA la place dans un taxi assurant la desserte de Constantine à El Khroub, soit une distante d'une dizaine de kilomètres, ne satisfait plus la majorité des chauffeurs. De fait, il y a plus d'un mois de cela, La plupart ont décidé d'une hausse. Les usagers, par la force des choses, ou à leur corps défendant, ont fini par céder à l'avidité des taxieurs. Désormais, il faut payer 40 ou 50 DA la place ; mêmes prix que ceux exigés par les taxis clandestins et fixés à la tête du client. Ce qui est écœurant, c'est que certains chauffeurs de taxi avancent constamment que la revalorisation des prix a eu lieu récemment entre «collègues», histoire de convaincre les usagers galérant journellement pour trouver un taxi. « Les 30 DA sont insignifiants et les usagers sont obligés de se plier à nos propres tarifications», font savoir quelques chauffeurs de taxi rencontrés devant l'hôtel Cirta. Alors, gare à celui ou celle qui refuse de payer. Des usagers disent avoir été «lessivés» par des conducteurs, parce qu'ils se sont opposés à ces prix illégaux. D'autres avouent avoir eu des prises de bec avec certains chauffeurs, qui «non seulement réclament un droit qui n'est pas le leur, mais qui sont impolis et agressifs par-dessus le marché». En fait, ces chauffeurs sont mécontents, du moment que, nous confient-ils, agacés, « les fraudeurs gagnent plus que nous, eux qui ne présentent aucune garantie comme peut se prévaloir chacun de nous. Ils racolent à la rue au quotidien profitant des longues files d'attente, notamment devant l'hôtel Cirta et à la rue Aouati Mustafa». D'autres diront qu'ils avaient augmenté le prix à 40 DA selon leur humeur à eux … L'un d'eux dira: «C'est une tarification personnelle, et ça n'engage que moi.» À bon entendeur… !