Beaucoup de citoyens se plaignent de la qualité du service d'Algérie poste. Des appréciations recueillies ici et là, particulièrement au niveau des bureaux de poste des grands centres urbains, mettent le doigt sur «les désagréments générés par les pannes prolongées des micro-ordinateurs, ainsi que la lenteur et les retards relatifs à certaines opérations comme le paiement des usagers et le recouvrement des carnets de chèques». Lorsque tous ces aléas ne figurent pas à l'ordre du jour, le détenteur du compte CCP est poliment informé que la poste manque de liquidités. À Mila et Chelghoum Laïd essentiellement, et à un degré moindre, Ferdjioua et Grarem, d'interminables processions humaines se forment devant les bureaux de poste, le 24 de chaque mois, et ce, avant même l'ouverture des grilles, a-t-on constaté. Du côté des distributeurs automatiques, c'est le même engouement pour ceux qui disposent de cartes magnétiques. Ce jour du mois qui coïncide avec le paiement des retraités donne à voir des dizaines de personnes s'agglutinant dès 8h, voire avant, devant ces «machines» dans l'espoir d'effectuer, sans avoir à trop faire le pied de grue, un retrait. Des prestataires interrogés doutent même de la tombée en panne récurrente des ordinateurs, de surcroît, durant la même période, c'est-à-dire à partir du 24 du mois. Selon certains mécontents, il s'agit tout bonnement d' «une déconnexion volontaire de ces appareils pour permettre aux agents de s'acquitter du volume considérable des autres opérations postales au niveau des guichets». Le secteur des postes gère, certes, plusieurs dizaines de milliers d'abonnés, une raison de plus pour que les responsables de cet important service public mettent en œuvre des mesures à même de pallier les insuffisances relevées et soulager, un tant soit peu, l'usager.