Confrontée à une situation de précarité en matière de développement, la commune de Ouled Rabah, située à l'extrême sud, de la wilaya de Jijel, peine à retenir ses habitants. En perpétuel mouvement depuis l'épisode des années du terrorisme, la population des zones éparses de cette commune, a trouvé son salut dans l'exode pour fuir un territoire encore hostile à l'épanouissement d'une vie descente. De nombreuses familles sont, en effet, parties prendre refuge sous d'autres cieux plus cléments. La nature accidentée à relief montagneux et difficile de cette région est à l'origine de cet exode, constate le P/APC. Invité récemment à une émission de la radio Jijel FM, Abdelmalek Bouabdallah, a donc pris acte de la baisse de la population de sa commune, laquelle est passée de quelques 13 000 âmes en 1992, à un peu plus de 11000 en 2010. L'absence d'une politique prenant en charge les préoccupations des habitants, confrontés à des conditions précaires dans un milieu défavorisé est à l'origine de cette exode, signale-t-on. Les petits budgets distillés à cette commune pour la prise en charge des projets inscrits à l'ordre du jour sont insuffisants et ne répondent plus aux besoins de la population, précise le P/APC. Celui-ci fait amèrement noter que le budget communal ne suffit même plus à couvrir les besoins d'une seule mechta dans une vaste région renfermant plusieurs localités éparses. En dépit de certaines réalisations inscrites à l'actif des efforts consentis durant les dernières années, beaucoup reste à faire en matière d'aménagement des routes, d'AEP, de transport, de santé et d'éducation. La solution requise pour stabiliser la population et éviter son exode est de faire en sorte que les projets de développement ne soient plus concentrés dans le centre de la commune, souligne le P/APC. Celui-ci rappelle que la relance du développement passe inéluctablement par l'inscription de nouveaux projets pour les mechtas éloignées.