Au lendemain du décès, à Paris, de Mohamed Arkoun, sa famille réagit à la décision du rapatriement du corps du penseur vers le Maroc. «La famille du défunt, frères et sœurs résidant en Algérie, s'oppose de la manière la plus ferme au rapatriement du corps du professeur vers le Maroc», lit-on dans un communiqué de la famille Arkoun. Le même document ajoute : «Mohamed Arkoun a toujours mis en avant la raison dans sa démarche intellectuelle et il est alors difficile de cautionner la décision de son épouse, prise, certes, dans un moment particulièrement douloureux. Il n'en demeure pas moins que la famille ainsi que les très nombreux citoyens algériens et admirateurs de ce grand intellectuel, tout particulièrement ceux de la commune de Beni Yenni, se voient ainsi privés de rendre un dernier hommage au défunt à l'endroit où il a toujours souhaité être enterré.» La famille du défunt adresse, à travers le même communiqué, «un dernier appel à l'épouse du professeur et sollicite les autorités algériennes compétentes pour faire en sorte que le corps de Mohamed Arkoun rejoigne sa terre natale».