Les travaux d'aménagement urbain ont été lancés au chef-lieu, mais le projet n'est pas entamé dans les communes et les daïras. Les chantiers de l'aménagement urbain dans la wilaya de Bouira s'éternisent. Cela fait plus de deux ans que l'on discourt sur le fait de tout remettre en l'état, mais le geste n'a pas encore été joint à la parole. Si dans la ville de Bouira les travaux ont été bel et bien lancés, dans les autres chefs-lieux communaux le projet est resté au stade de promesse.Ainsi, le programme de réalisation des boulevards qui concerne uniquement les cinq daïras mères, notamment Bouira, Lakhdaria, Sour El Ghozlane, Ain Bessam et M'chedallah ne fait guère l'unanimité. D'aucuns dénoncent la politique de deux points deux mesures adoptée par les pouvoirs publics concernant l'amélioration urbaine dans les autres chefs-lieux de daïras à l'image de Haizer, Bechloul, Bordj Okhris, etc. «Les autorités locales tournent le dos au programme de l'aménagement urbain dans les autres communes et persiste encore dans sa ligne politique d'aménager uniquement le chef-lieu de wilaya», a souligné Châabane Meziane, élu du RCD à l'APW de Bouira. Toutefois, pour ce qui est de l'opération de revêtement des trottoirs au niveau de la ville de Bouira, les choses n'avancent pas comme prévu. Il faut souligner qu'après avoir prévu un revêtement en utilisant le pavé à travers plusieurs ruelles, il a été décidé de procéder autrement en revêtant les trottoirs à l'aide du béton. La réalisation des boulevards dans l'ancienne ville pose un grand problème. Pour que les projets soient réalisés dans le respect des normes en vigueur, il faut procéder à une extension des deux côtés des ruelles. Chose qui reste à ce jour sans solution. Les autorités locales et les propriétaires des habitations longeant les boulevards, peinent à trouver un terrain d'entente. Par ailleurs, au centre ville de Lakhdaria la cadence des travaux du boulevard est à son très lent niveau. Selon des informations, ce sont les commerçants et les citoyens qui refusent de libérer les trottoirs pour permettre à l'entreprise d'effectuer ses opérations. Ainsi, le retard dans le déplacement du réseau électrique perturbe considérablement l'avancement des travaux. Nous avons appris également que l'entreprise chargée de la réalisation de ce boulevard a été destinataire de plusieurs mises en demeure pour les retards accusés. Cependant, la question de l'aménagement urbain risque de ne pas connaître son épilogue de sitôt. L'on apprend que désormais la décision de débloquer de l'argent pour les projets d'aménagement revient exclusivement au ministère de tutelle, en l'occurrence le ministère de l'habitat et de la construction. Devant ce fait, une seule chose est sûre, les populations locales attendront de longues années cet aménagement urbain qui les déterrera du fond du bourbier.