La production céréalière pour cette année a enregistré un net recul par rapport à l'année d'avant, contrairement aux prévisions attendues. Telles que rendues publiques par le ministère de tutelle, la production en 2010, toutes céréales confondues, a été de l'ordre de 45 millions de quintaux, soit une baisse de 16,5 millions de quintaux par rapport à l'année d'avant (une baisse de 27%). Selon la direction des statistiques et des systèmes informatiques au MADR, «les rendements en blé dur et en blé tendre enregistrés cette année sont similaires à ceux obtenus en 2009 et en deçà de la moyenne pour l'orge». Selon le premier responsable du service en question, M. Hocine Abdelghafour, cette baisse est due au net recul que vient de connaître la production de l'orge, ce qui est dû particulièrement à «l'insuffisance en pluviométrie enregistrée durant l'année dans les zones où se concentrent les cultures d'orge, comme Tébessa et Souk Ahras». En revanche, cette baisse n'aura aucun impact sur l'approvisionnement du marché, bien au contraire «il n'y aura pas une forte pression sur les silos de stockage de l'OAIC et les besoins seront couverts pour une année ou une année et demie avec la production de l'année d'avant. En y additionnant la production de la saison en cours, les besoins seront couverts pour 2,5 ans». L'année dernière, plus de 20 millions de quintaux d'orge ont été produits, dont une grande partie a été rachetée par l'OAIC, à tel point qu'au mois de mars dernier, le ministère de l'Agriculture a dû recourir à l'exportation afin de libérer les aires de stockage des CCLS. Le bilan définitif de la saison céréalière 2009/2010 fait ressortir une production de près de 23 millions de quintaux en blé dur et 8 millions de quintaux en blé tendre. Selon M. Abdelghafour, «s'il n'y avait pas eu une forte mobilisation de moyens, le niveau des 45 millions de quintaux n'aurait pas été atteint». A titre d'exemple, l'année dernière 1,141 million de quintaux de semences sélectionnées ont été mis à la disposition des céréaliculteurs, alors que l'année d'avant, les quantités de semences sélectionnées ont été de moins de 800 000 quintaux. Les quantités d'engrais utilisées l'année dernières ont plus que triplé par rapport à la saison d'avant.