C'est le double objectif d'un accroissement de la présence féminine dans les différentes structures de la formation professionnelle et une implication de la société civile qui est poursuivi par les responsables du secteur en collaboration avec les associations, le Croissant-Rouge et la maison de l'artisanat. Une action commune mobilisatrice d'efforts en application des directives du ministre de tutelle recommandant la mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires à une intégration progressive des femmes dans le domaine. Une intégration jugée peu effective, malgré l'évolution de la société locale et la réussite scolaire soutenue des filles qui ont permis l'accès des femmes à quelques domaines professionnels. Deux salles de cours extra-muros ont été ouvertes aux candidates désireuses de se former dans des domaines traditionnels tels que la couture et la broderie. Cette première expérience est menée conjointement entre la direction du centre de la formation professionnelle n° 1 de Touggourt, le bureau local du Croissant-Rouge et la maison de l'artisanat de la commune de Zaouïa El Abidia. C'est la première fois qu'une action ciblant les femmes est initiée par les responsables de la formation professionnelle, une démarche louable, mais dont le mécanisme ne sort pas des sentiers battus. Que propose-t-on, en effet, comme formations aux filles et aux femmes mis à part les filières traditionnelles des travaux manuels ou de bureautique ? Qu'elles soient dispensées dans les établissements agréés par l'Etat ou au niveau des différentes associations, les formations les plus populaires sont la couture, la broderie, le tissage et la coiffure en plus de la pâtisserie traditionnelle, depuis que ce créneau semble plus rentable. Outre cela, le métier d'éducatrice d'enfants est en vogue depuis la prolifération des crèches privées, et la mode est à la création d'emplois à domicile ce qui pousse les femmes à travers la wilaya de Ouargla à se former pour ouvrir leurs propres crèches. Le secteur de la formation professionnelle propose donc cette année une formation adaptée à la donne. Mis à part cela et vu la situation actuelle du marché de la confection et de l'artisanat national quels débouchés propose-t-on aux femmes qu'on veut inciter à la formation professionnelle mis à part la formation en tant que telle ? Une réflexion plus approfondie s'impose.