Avec une assemblée populaire fragilisée par des clivages, la population de la cité ne sait à quel saint se vouer pour crier ses souffrances. Oued Djemaâ, la ville située à quelques kilomètres à l'ouest de Relizane où vivent pas moins de 26000 âmes, est, semble-t-il, en opposition avec toutes les mouvances des développements retenus dans les chapitres du programme national ciblant l'amélioration du cadre de vie du citoyen. «Avec des routes urbaines dégradées, une eau saumâtre, un recul dans l'activité sportive et culturelle et surtout une assemblée populaire fragilisée par des clivages datant de la première journée de son installation, la population de la cité, asphyxiée par ce statut quo, ne sait à quel saint se vouer pour crier ses souffrances», a tenu à déclarer un citoyen sans omettre de pointer du doigt le chef de daïra. «En dehors des occasions on n'a jamais vu le chef de daïra», a-t-il ajouté. Même l'unique équipe de football, ayant toujours occupé la masse juvénile, semble, à en croire les dires des avertis, vivre ses plus durs moments. Conditions de vie déplorables Reléguée dans les bas-fonds de la hiérarchie footballistique, en dépit de la consommation d'une importante subvention accréditée par l'APC, l'IRBOD puisque c'est d'elle qu'il s'agit, est, en se référant aux conditions qui y règnent, loin de retrouver la place qui lui sied. Aussi, la population, médusée devant la saga des fermetures ayant touché la majorité des cafés de la ville, vit ces derniers temps avec l'absorption des gaz émanant du nouveau centre d'enfouissement technique édifié non loin du douar «Chatt», à quelques kilomètres de la cité. Réalisé dans la perspective de protéger l'environnement, le CET semble, selon les riverains, constituer une réelle source de pollution. «Ces gaz, sûrement nocifs, nous agressent à même nos habitations et nous coupent le souffle», a tenu à préciser un citoyen en se questionnant sur les critères du choix du site.