Les Kabyles, qui ont repris hier à 16h le chemin du stade après 24 heures de repos suite au long et pénible safari passé en terre nigériane, replongent cette fois-ci dans la compétition nationale avec en ligne de mire la première journée du championnat national face à l'AS Khroub. Un match qui constitue pour la bande à Douicher un excellent test pour préparer la demi-finale de la Ligue des champions prévue le 3 octobre prochain à Lubumbashi face aux Corbeaux du TP Mazembé. Pour Kamel Bouhellal, l'adjoint de Geiger, ce match permettra à son équipe de rester dans le moule de la compétition. «Habituellement, nous préparions nos matches de Ligue des champions par des matches amicaux face à des équipes de seconde ou de 3e division, cette fois-ci nous allons le faire par un match officiel face à un club de l'élite. C'est la meilleure chose qui puisse nous arriver à la veille d'une demi- finale continentale», dira Bouhellal. Mais pour lui, rien ne dit que son équipe fera le match attendu, «il est question de gérer aussi le mental, car on ne sait pas trop comment réagiront les joueurs d'une compétition à une autre». En fait, pour Bouhellal, son appréhension est d'ordre psychologique avec tout ce qui a été dit autour de cette phase de poules : «Tout le monde est sur un nuage mais nous avons intérêt à garder les pieds sur terre car cette équipe de l'ASK ne viendra pas en victime à Tizi Ouzou.» Le staff kabyle, qui a autorisé Azuka à rester quelques jours de plus au Nigeria auprès de sa famille, fera en sorte à gérer un groupe qui, certainement, n'ira pas au chaudron de peur d'enregistrer des blessures qui pourraient avoir des conséquences fâcheuses face aux Zaïrois. C'est en quelque sorte le dilemme qui attend les Kabyles déjà confrontés à celui de la FAF qui vient de leur signifier que le montant du vol spécial affrété pour Owerri leur sera déduit des «redevances» de l'ENTV. Une décision que le président du club avait trouvé quelque peu déplacée de la part de l'instance du football national. Le plus important pour Bouhellal est que cette affaire-là, les joueurs n'y pensent même pas. «Ils ont prouvé qu'ils sont des professionnels dans l'âme car une autre équipe aurait fatalement sombré au vu de ce que nous avons vécu au Nigeria. Malgré tout ce que les joueurs ont enduré lors de leur dernier déplacement, ils ont réussi à relever le défi en jouant comme il se doit mais aussi à revenir au score après avoir été menés par penalty.» Ainsi donc, le staff de la JSK est plus que rassuré. Les Khroubis sont avertis qu'on ne leur fera pas de cadeau. Surtout, comme le dira, pour conclure, l'ex-coach du PAC «nous avons envie de frapper les esprits dès cette entame de la compétition».