Elle est mannequin professionnel depuis plus d'une décennie et l'initiatrice du dernier défilé «Leilet El Yasmine». Son cheval de bataille est la promotion de la mode. Yasmine Ferhani, cette belle blonde de vingt-six ans, filiforme, au regard vert émeraude et aux paroles mesurées, est une passionnée de la mode. Déjà, pas plus haute que trois pommes, elle était déjà coquette, à quatorze ans, elle réalise son premier casting en tant que mannequin. Chemin faisant, les podiums n'auront plus aucun secret pour elle, et de là, débutera une carrière auréolée de succès et de rencontres. Elle est alors régulièrement sollicitée par des boîtes de communication pour des défilés de mode ou encore pour des spots publicitaires. La sélection et la méfiance sont de mise car, selon elle, le domaine du mannequinat en Algérie n'est pas aussi riche qu'en Europe. Bien entourée, elle apprendra petit à petit les secrets de ce métier ô combien exigeant ! Soucieuse de s'investir davantage dans l'univers de la mode, elle décide de réaliser l'un de ses rêves : organiser un défilé de mode où toute la chaîne de la mode serait associée. Après plus de six mois de réflexion, elle monte son projet en trois mois. Pour rappel, elle avait organisé durant le Ramadhan dernier, un défilé maghrébin de haute couture où pas moins de six invités de marque étaient présents. Pour les besoins de cette manifestation baptisée «Leylet El Yasmine», cette demoiselle a initié une formation de mannequinat à titre gracieux, dispensé par elle et ce, à l'issue d'un rigoureux casting. «Le mannequinat est un travail et une discipline à part entière. C'est un véritable métier avec ses règles et son savoir-faire. J'avais remarqué que les jeunes étaient intéressés par ce domaine, mais ils étaient mal orientés. Cela a été un défi pour moi que de former cette jeunesse, assoiffée de savoir». Yasmine est déterminée à offrir son expérience à la nouvelle génération, en inscrivant ce cycle de formation dans la durée. Sans prétention aucune, elle avoue que cette première expérience a été une guerre, car comme elle le précise si bien, elle a gravé son nom d'artiste à travers sa marque déposée «Leylet El Yasmine». Elle est déterminée à affronter d'autres batailles aussi palpitantes que la première. «Maintenant, j'ai mon public. Un public qui sait ce que je vaux», lance-t-elle timidement. Armée de pugnacité et d'ambition, Yasmine compte réaliser d'autres concepts originaux touchant aussi bien à la haute couture féminine que masculine. Des projets qu'elle ne veut pas dévoiler pour l'instant, mais qui ne se réaliseront que grâce aux éventuels sponsors. Selon notre interlocutrice, un défilé de mode est une manière d'attirer l'attention sur les potentialités qui existent dans notre pays en matière de stylistes, de coiffeurs, de maquilleurs et de mannequins. «L'Algérie importe des vêtements d'Asie et d'Europe, alors que plusieurs usines de textiles ont fermé leur porte depuis plus de 20 ans. Nous pouvons changer les choses. La mode a un effet d'entraînement sur le secteur du textile. Le secteur de la mode a besoin de promotion et d'encouragement pour avancer». A la question de savoir si le marché de la haute couture existe en Algérie, Yasmine Ferhani estime que c'est un créneau qui n'est pas assez développé.Cumulant plusieurs fonctions à la fois, notamment cadre commerciale dans une agence d'édition, conseillère en communication et formatrice en mannequinat, Yasmine Ferhani est déterminée à s'investir corps et âme dans la promotion de la mode et dans la formation des futurs mannequins.