Un haut dignitaire de l'Eglise copte a suscité un tollé dans les milieux religieux en Egypte après avoir suggéré que certains versets du Coran y avaient été insérés après la mort du Prophète Mohamed, a rapporté hier la presse. Dire que certains versets ont été ajoutés a posteriori met ainsi en doute leur validité. Lors d'une récente réunion avec l'ambassadeur égyptien à Chypre, l'évêque Bishoy, secrétaire du Saint-Synode de l'Eglise copte (les chrétiens d'Egypte), a déclaré qu'il croyait que certains versets, en contradiction avec la foi chrétienne, avaient été ajoutés après la mort du Prophète Mohamed, par l'un de ses successeurs. Ces propos ont suscité de vives réactions chez les dirigeants chrétiens et musulmans qui ont dit craindre des tensions communautaires et, mercredi, Bishoy a déclaré avoir été mal compris. «Ma question, qui était de savoir si des versets du Coran ont été insérés après la mort du Prophète, ne constitue pas une critique», a-t-il déclaré. «C'est simplement une question à propos d'un certain verset qui, je crois, est en contradiction avec la foi chrétienne», a dit l'évêque, cité par le quotidien Al Masri Al Youm. «Je ne comprends pas comment cela a pu se transformer en une critique contre l'Islam», a-t-il indiqué. Des sources au sein de la prestigieuse institution sunnite d'Al Azhar, au Caire, ont affirmé au journal que ces propos avaient mis son chef Cheikh Ahmed Al Tayeb «très en colère».