Une rentrée scolaire marquée par des problèmes qui refont surface à chaque mois de septembre. Bien qu'ayant été amorcée il y a une semaine, la rentrée scolaire ne semble pas échapper aux dysfonctionnements l'ayant marquée cette année et les années précédentes.Le constat sur le terrain est plus qu'inquiétant car «aucune amélioration n'a été enregistrée», nous ont indiqué les représentants de l'Union des associations des parents d'élèves (UPEWA). Les mêmes revendications refont encore surface cette année et ce, dans un climat de totale suspicion émanant de la part des fonctionnaires du secteur et des parents d'élèves qui préjugent de la bonne volonté de la tutelle quant à une prise en charge effective de leurs revendications. Dans une conférence de presse tenue à quelques jours seulement de la rentrée scolaire, l'UPEWA a réitéré la sempiternelle question de la surcharge des classes avec une moyenne de 35 à 40 élèves, scolarisés ainsi dans des conditions qui sortent de toute logique pédagogique. Aussi, les conférenciers ont tenu à mettre en exergue d'autres problèmes qui entravent la bonne scolarité de leurs enfants. Il s'agit dans ce contexte du problème de l'insécurité : «Dans certains établissements les élèves encourent un véritable danger du fait de l'éloignement de leurs établissements», assure Amar Salah Yahia, président de l'union. Dans un autre registre, le premier responsable de l'UAPE affirmera, «qu'en plus du manque des cantines scolaires, les repas qui y sont servis sont généralement froids». Quant à la santé scolaire, le conférencier affirme que les unités de dépistage et de suivi (UDS), «n'assurent pas une prise en charge efficiente des élèves notamment en matière d'urgence, car aucun soin n'est prodigué aux élèves lorsque ces derniers se blessent au cours des séances de sport». Par ailleurs, les représentants de l'union ont tenu à soulever pour la énième fois le problème de la lourdeur des cartables qui serait derrière l'apparition de plusieurs maladies constatées auprès des élèves comme la scoliose et autres maladies qui affectent le dos. «Nous avons pesé les cartables des élèves, ils font en moyenne pas moins de 11 kg», ce qui amène à fragiliser davantage la santé des élèves qui se trouve déjà altérée par les émanations de la poussière de craie, le manque de chauffage et la vétusté de l'immobilier. En guise d'exemple, les établissements relevant de la zone est de la capitale ont enregistré une augmentation sensible en termes d'effectifs, passant de 24 000 élèves, à 255 000 : «Cette augmentation a été suivie parallèlement par des projets devant pallier cette croissance», soutient M.Boulagroune, directeur de l'académie de l'Est algérois. Il est question dans ce contexte de la réalisation de plusieurs nouvelles structures dont 6 CEM et écoles primaires : «Le nombre est passé à 115 pour les premiers et 326 pour les seconds. Quant aux lycées, leur nombre est passé cette année à 44». D'autres projets sont en cours de réalisation ; il est question de 62 programmes scolaires, dont 20 dédiés au remplacement des structures déjà existantes présentant toutefois une vétusté avérée, ou construites en préfabriqué. «Ces projets devraient participer à la suppression de la double vacation», assure le directeur. Dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur affirme que seules 6 écoles resteront en mode de double vacation, 40 établissements passeront à la vacation partielle.