Alors que la crise de logement frappe de plein fouet la commune d'Akbou qui dépasse les 60 000 habitants, 400 logements environ qui relèvent de l'ancien programme ne sont toujours pas livrés. Cette situation d'immobilisme n'a pas manqué d'intriguer les citoyens qui se demandent pourquoi on tarde tant à distribuer ces logements dont la qualité, du reste, laisse à désirer.Soumis à une attente languissante, les demandeurs de logements se sentent ostracisés par rapport aux autres circonscriptions mieux loties. D'aucuns trouvent paradoxal que les pouvoirs publics s'entêtent à temporiser d'autant que la collectivité accuse un énorme déficit illustré par l'écart entre l'offre qui ne dépasse guère quelques centaines et la demande qui frise une dizaine de milliers de dossiers. Plus grave encore, les travaux des VRD engagés et menés cahin-caha depuis presque 2 ans, sont abandonnés en toute désinvolture. Ce qui n'arrange pas les choses dans la mesure où ça ne fera que retarder davantage la livraison. Par ailleurs, nombreux sont les citoyens qui déplorent le fait que 25 logements sociaux locatifs ont été attribués en 2008 à des «non résidants de la commune, voire de la wilaya et ce, en dehors du canal habituel de distribution». «Nous déplorons l'attribution de 25 logements (LSL) à des non résidants de la commune voire de la wilaya, au moment où la collectivité souffre d'une crise accentuée de logements. D'ailleurs quasiment toutes ces unités font l'objet de sous location sans que personne ne trouve à redire» nous déclarent des habitants d'Akbou. Par ailleurs, il convient de noter que des bénéficiaires de coopératives immobilières érigées sur le même site que les logements précités à savoir l'ex-caserne, poussés par la nécessité, ont occupé leurs logements non raccordés au réseau d'assainissement, sans parler des autres commodités. Aussi, ces citoyens, en mal de logements, ont dû creuser des fosses septiques avec tous les risques que cela comporte.