Le 6 octobre prochain, une table ronde se déroulera sous l'intitulé : «Littérature algérienne d'hier et d'aujourd'hui». Imagine-t-on que 400 ans de dialogue entre l'Algérie et les Pays-Bas nous contemplent, pour paraphraser la célèbre phrase napoléonienne ? C'est pourtant le cas, car cette histoire remonte à Barberousse... Pour ne pas laisser passer ces quatre siècles dans l'oubli, l'Alliance française des Pays-Bas propose cette année une série d'événements culturels. Ainsi, le 6 octobre prochain, une table ronde se déroulera sous l'intitulé : «Littérature algérienne d'hier et d'aujourd'hui». Cette manifestation est organisée en étroite collaboration avec l'Universiteit van Amsterdam (UvA). Parmi les auteurs et journalistes algériens, on notera la présence de Maïssa Bey, grand prix de la Nouvelle de la Société des gens de lettres (1998), grand prix du roman francophone à Alger SILA (2008), prix Margrite-Audoux (2001), Fatima Bakhaï, prix Rosine Perrier (1997), dont le prochain ouvrage sera publié prochainement à Paris par les éditions Après la lune, dirigé par Yasmina Khadra, Mourad Djebel et notre confrère Hamid Grine, Plume d'Or du journalisme sportif, prix des Libraires algériens (2009). La discussion sera animée par Najib Zakka, (université Charles-de-Gaulle / Lille3), Anja-Hélène van Zandwijk et Ieme van der Poel (professeurs au département de français de l'UvA). Nous y reviendrons plus en détail. Voix algériennes par le truchement italien En Italie, le n° 17, de la revue Interculturel francophonies, publiée par l'Alliance française de Lecce (Italie) et dirigée par Andrea Calì de l'université de Salento (Lecce), est consacré à Voix algériennes. Les textes réunis et présentés par Anna-Maria Mangia ont été écrits par divers auteurs, universitaires ou écrivains. Pour les concepteurs de cette publication, «L'Algérie et ses cultures, l'Algérie et son histoire de conquêtes, de dépossessions, de tragédies, de chutes et de renaissances, l'Algérie blessée pour sa ‘‘bâtardise'' mais enrichie par son métissage, l'Algérie debout malgré tout et tous, l'Algérie où la parole résonne sans se faire enchaîner ». Face à une réelle complexité culturelle et historique, «et à côté du devoir de témoignage», la question posée est celle de «concentrer tout cela dans l'espace forcément limité d'une revue, quelle Algérie présenter ici, quels aspects d'un univers culturel et social si riche et multiforme pouvait-on choisir » Plutôt que le choix contraignant, le comité de rédaction a finalement décidé de laisser aux contributeurs la liberté d'expression sur des thèmes qui leur sont chers. On lira avec intérêt l'intervention d'Elisabetta Bevilacqua, sur un thème mal connu, «La littérature algérienne d'expression italienne: une réalité culturelle à découvrir», ou encore, vue d'Italie la question du 17 octobre 1961 à Paris: Pourquoi vouloir se souvenir ?, par Gabriele Lauretta. L'œuvre complexe et féconde de Assia Djebar, fait l'objet de deux analyses. On retrouve enfin les noms de Habib Tengour ou Azzouz Begag. A découvrir avec intérêt.