La direction de la recherche scientifique s'attelle à créer 12 pôles d'excellence qui activeront à travers le territoire national. Les spécialités ciblées concernent l'économie, l'informatique, l'engineering, la chimie, la physique, les mathématiques, l'étude des matériaux, les géosciences, la médecine, la biologie, l'agriculture et l'environnement. C'est ce qui a été affirmé lors des assises nationales en mathématiques qui se tiennent depuis hier à l'université de Béjaïa. Les futurs pôles d'excellence visent à «compléter et harmoniser des environnements déjà opérationnels (laboratoires, centres et unités de recherche)», explique M. Sellami, directeur de la programmation de la recherche, de l'évaluation et de la prospective au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les pôles ciblés ont été identifiés par un rapport publié, en avril dernier, par Thomson Reuters, leader mondial de l'information financière et scientifique. Le rapport intitulé «Rapport sur la recherche mondiale : l'Afrique» (en anglais, Global Research Report: Africa), qui a examiné les articles scientifiques publiés par les universités africaines entre 2004 et 2008, reconnaît que l'Algérie est classée comme «troisième potentiel scientifique africain». Les objectifs de ces pôles d'excellence visent à «accroître la visibilité du travail de nos universités et chercheurs», détaille encore M. Sellami, qui précise que «les scientifiques algériens seront rassemblés géographiquement, mais rattachés à des laboratoires et centres de recherche de différentes institutions». Et d'ajouter : «Des projets innovants sont prévus par les programmes nationaux de recherche et autres programmes de coopération internationale.» Dans ce sens, six accords ont été conclus, le 26 mai dernier, entre l'Algérie et l'Afrique du Sud, dont celui consacré à la recherche scientifique et au développement technologique. Les futurs pôles d'excellence permettront également de «favoriser la mobilité des chercheurs, financer des projets fédérateurs pour les mettre au service du monde économique et social», affirme la direction de la recherche scientifique. Pour ce faire, une cyber-infrastructure sera mise en place à travers le réseau ARN. Des bourses seront également accordées pour accueillir les chercheurs algériens établis à l'étranger. Enfin, il est à signaler que la direction de la recherche scientifique annonce un plan visant à «recruter 3000 chercheurs d'ici à 2012».