En collaboration avec le Centre algérien de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), le troisième rendez-vous du cycle consacré par le CCF d'Oran à Abdelmalek Sayad, entamé en février dernier, sera animé le 10 octobre prochain.Une rencontre au nouveau siège du CRASC avec Gérard Noiriel, directeur d'études à l'EHESS (France) et Habib Tengour en sa qualité de socio-anthropologue à l'université d'Evry-Val d'Essonne (France). Le premier interviendra sur «Sayad et l'histoire de l'immigration» et le second sur «L'ailleurs-là de l'exil : de la ghorba à la hidjra». Militant marxiste dans les années 1970, Gérard Noiriel, qui s'est intéressé à l'histoire de la classe ouvrière, est l'un des pionniers de l'histoire de l'immigration en France. Cette rencontre sera rehaussée par la projection, le même jour, de la trilogie de Chantal Akerman intitulée De l'autre côté. Le film retrace les voyages effectués par cette dernière en Europe de l'Est (d'où le titre de la première partie : D'Est, 1993), au Texas, Etats-Unis (Sud, 1999) et à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis (De l'autre côté, 2003). Cette activité est l'un des moments forts du programme du dernier trimestre de l'année 2010 du CCF, qui s'étalera entre le 2 octobre et le 21 décembre incluant plusieurs autres rendez-vous culturels présentées, mardi, lors d'une conférence de presse animée par Gaëtan Pellan, directeur du Centre. Ainsi et toujours dans le domaine de l'histoire, Stéphane Hessel interviendra le 2 novembre sur les «Hommes et femmes de la résistance» et son parcours de résistant puis de défenseur des droits de l'homme, ayant occupé des fonctions diplomatiques dans plusieurs capitales, dont Alger sera évoqué en même temps que celui de Germaine Tillion. Fondateur et directeur de l'hebdomadaire Marianne, le journaliste Jean-François Kahn tentera de répondre à la question (et c'est l'intitulé de sa communication programmée le 21 décembre) : «La société idéale est-elle celle qui rend les gens heureux ?» Une réflexion sur les révélations sur le plan social de la dernière grande crise économique du monde capitaliste. Jeudi 2 décembre à la faculté d'économie du campus Belgaïd, Pierre Gentelle cernera «La stratégie de la Chine en Méditerranée». Dans le domaine de la musique, on retiendra le passage au conservatoire, le 23 octobre, de Marie Vermeulin pour un concert spécial Chopin, inscrit dans la célébration du bicentenaire de la naissance du célèbre pianiste polonais, ami, entre autres, de la romantique George Sand et installé à Paris dès 1831. Toujours dans le domaine de la musique, la tradition tzigane liée au folklore des Balkans sera remise au goût du jour avec la troupe O'Djila qui se produira le 28 novembre au conservatoire, en attendant la performance jazz de Tangora le 9 décembre dans la même salle. Lyrisme et burlesque caractérisent le spectacle Ô Carmen de L'incroyable Compagnie, prévu dimanche 31 octobre, une prestation qui vise à rendre accessible l'art de l'opéra. Le cycle théâtral sera entamé le 7 octobre avec En quête de bonheur de la Compagnie la mauvaise graine, qui allie sur scène textes poétiques et philosophiques avec de la musique. Un des spectacles, Ahmed et le philosophe de la Compagnie Balagan Système est programmé exclusivement dans la ville de Mostaganem, le 11 octobre, à la maison de la culture. Côté danse, Hervé Koubi propose un travail franco-algérien intitulé El Din et qui sera présenté le 4 décembre au conservatoire. El Din est un projet qui conjugue formation, création et diffusion devant s'étendre jusqu'à l'année 2010 et aboutir à l'adaptation, dit-on, du roman de Yasmina Khadra intitulé Ce que le jour doit à la nuit. Notons enfin, que ce programme automnal sera entamé le 2 octobre avec la réédition de La nuit blanche d'Oran tentée avec un certain succès l'année passée. Cette initiative de la ville de Paris, dédiée à l'intégration en milieu urbain de l'art contemporain avec une ouverture vers le public, sera tentée une seconde fois à Oran, en simultané avec plusieurs villes du monde mais, cette fois, avec une intrusion dans plusieurs endroits de la ville pour mieux vivre l'événement.