Quatre-vingt-dix journalistes ont trouvé la mort dans l'exercice de leurs fonctions depuis janvier dernier, soit 25% de plus que l'année précédente. «C'est un échec. Nous ne progressons pas. Au lieu de s'améliorer, la situation se détériore», déplore le secrétaire général de l'ONG Presse Emblème Campagne (PEC), dans un communiqué rendu public. Selon lui, les associations de journalistes doivent être beaucoup plus actives, les gouvernements beaucoup plus fermes dans la prévention et la répression de ces délits. C'est au Mexique, explique l'ONG, qu'on a déploré le plus grand nombre de professionnels des médias tués. Treize personnes ont été tuées, en effet, dans un violent conflit opposant l'armée aux cartels de la drogue. Il est suivi du Honduras et du Pakistan, avec neuf tués dans chaque pays. En Irak, cinq journalistes ont été également assassinés depuis le début de l'année. En outre, cinq employés des médias sont morts en Russie dans la région du Nord-Caucase, «victimes de règlements de comptes». Des journalistes ont été également tués aux Philippines, en Somalie, au Népal, au Nigeria, en Colombie, en Angola, en Thaïlande, en Inde, au Venezuela et en Ouganda.